PARIS, 12 septembre (Reuters) - Marine Le Pen a essuyé mercredi des sifflets et des insultes, qu'elle a imputés à des "militants d'extrême gauche", lors d'un déplacement houleux dans un village du Var qui doit accueillir un centre d'accueil de migrants.

Cette visite à Châteaudouble, un bourg de moins de 500 habitants, ne figurait pas à son agenda officiel mais la presse s'en était fait l'écho.

La présidente du Rassemblement national (ex-Front national), qui était accompagnée de plusieurs membres de son parti, dont le maire de Fréjus David Rachline, a été accueillie par des sifflets et des cris l'exhortant à quitter les lieux.

"Cassez-vous bande de tarés", "dégage", "le village emm... le Front national", lui ont lancé les manifestants, dont certains juchés sur une pelleteuse, dans un climat électrique.

"Ce sont, à part quelques uns, des militants d'extrême gauche", a réagi la députée du Pas-de-Calais devant la presse.

"Ces militants d'extrême gauche font la seule chose qu'ils savent faire, ils font preuve de violence, ils hurlent, ils font de l'agitation, parce qu'ils sont pour la submersion migratoire, ils sont pour l'ouverture totale des frontières", a ajouté la dirigeante d'extrême droite.

Le président du groupe RN au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Frédéric Boccaletti, a porté plainte contre X, a déclaré David Rachline à Reuters.

Marine Le Pen fera sa rentrée ce week-end à Fréjus, à une quarantaine de kilomètres de Châteaudouble, où elle doit prononcer un discours dimanche. (Simon Carraud, édité par Yann Le Guernigou)