PARIS, 30 décembre (Reuters) - Alexandre Benalla, au coeur d'une nouvelle controverse politico-judiciaire pour n'avoir pas restitué ses deux passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée, déclare dans Le Journal du Dimanche qu'il rendra les documents "dans les prochains jours" au ministère des Affaires étrangères.

Le parquet de Paris, saisi par le Quai d'Orsay, a ouvert samedi une enquête préliminaire contre l'ex-chargé de mission de la présidence pour "abus de confiance" et "usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle", notamment.

Le Quai d'Orsay a précisé cette semaine avoir demandé par deux fois à Alexandre Benalla, le 26 juillet et le 10 septembre via lettre recommandée, la restitution de ses passeports, respectivement émis les 20 septembre 2017 et 24 mai 2018.

Selon Mediapart, Alexandre Benalla, qui affirme exercer désormais une activité de "consultant", en Afrique notamment, aurait utilisé ce dernier document dans de récents déplacements.

"Je suis satisfait que la justice puisse désormais mettre un terme aux rumeurs et aux insinuations qui courent sur mon compte", déclare-t-il dans le JDD, qui précise qu'Alexandre Benalla s'exprimait samedi par téléphone depuis l'étranger. Il juge "complètement disproportionnée" la polémique et précise qu'il restituera les deux passeports prochainement.

"J'ai peut-être eu tort de me servir de ces passeports. Mais je tiens à dire que je ne l'ai fait que par confort personnel, pour faciliter mon passage dans les aéroports. En aucun cas je ne les ai utilisés pour mes affaires. Je ne vois d'ailleurs pas à quoi ils auraient pu me servir...", assure-t-il. (Sophie Louet)