PARIS, 1er avril (Reuters) - Anne Hidalgo, candidate socialiste à la mairie de Paris, a décidé d'engager des "poursuites judiciaires" contre sa rivale UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a mis en doute sa probité, a annoncé lundi son avocat.

Cette passe d'armes intervient au lendemain d'un sondage BVA pour Le Parisien montrant que l'actuelle première adjointe de Bertrand Delanoë n'aurait plus qu'une courte avance (51% contre 49%) sur l'ancienne ministre UMP.

Le Journal du dimanche a fait état dans son édition du 31 mars d'une confidence de "NKM" se plaignant "des leçons de morale" d'Anne Hidalgo.

Elle avance qu'Anne Hidalgo "a été condamnée en 2012 à 20.000 euros d'amende pour travail déguisé à l'Atelier parisien d'urbanisme" (Apur).

"Madame Kosciusko-Morizet a affirmé dans Le Journal du dimanche du 31 mars 2013 qu'Anne Hidalgo aurait déjà été condamnée par la justice, ce qui est parfaitement faux", écrit Me Patrick Klugman dans un communiqué.

"Anne Hidalgo réprouve particulièrement le fait que Nathalie Kosciusko-Morizet ait souhaité initier sa campagne à Paris par de telles insinuations calomnieuses et n'accepte pas que sa probité puisse être mise en cause. Elle m'a donc mandaté pour donner une suite judiciaire à ces propos qui sont inacceptables de la part d'une élue de la République", ajoute-t-il.

La veille, Anne Hidalgo avait fait part de "sa consternation" à la lecture "des propos mensongers de Nathalie Kosciusko-Morizet".

"Avec ses propos inacceptables dans le Journal du Dimanche, Nathalie Kosciusko Morizet montre qu'elle n'a pas compris que l'élection démocratique à Paris n'a rien à voir avec la guerre interne sans foi ni loi de l'UMP", a réagi pour sa part le Parti socialiste.

Le député UMP Bernard Debré a dit s'étonner de la "mauvaise foi" et de la "nervosité d'Anne Hidalgo", réaffirmant que l'élue avait bien été condamnée au titre de présidente de l'Atelier d'urbanisme de Paris.

"Contrairement à ce que Madame Hidalgo essaie de faire croire, être dispensé de peine ne signifie en aucun cas être innocent", écrit-il dans un communiqué.

Sur son site internet, l'Atelier d'urbanisme de Paris indique que le tribunal d'instance de Paris a rendu en appel un jugement de dispense de peine au bénéfice de l'Apur (personne morale) et de Francis Rol-Tanguy (personne physique), directeur au moment des faits, concernant les dépassements des durées quotidiennes et hebdomadaires maximales de travail constatés durant l'année 2010. (Gérard Bon)