(Actualisé avec des commentaires de Pierre Moscovici)

AMSTERDAM, 17 janvier (Reuters) - Le ministre des Finances néerlandais, Jeroen Dijsselbloem, a déclaré jeudi qu'il présenterait formellement sa candidature à la présidence de l'Eurogroupe vendredi.

L'Eurogroupe, instance qui regroupe les ministres des Finances des 17 pays de la zone euro, doit désigner lundi le remplaçant du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui préside la réunion mensuelle de ministres depuis 2005. Il quittera ses fonctions à l'issue de celle prévue lundi.

"J'ai l'intention de me présenter en tant que candidat demain", a dit Jeroen Dijsselbloem devant le commission des Finances du parlement.

Le ministre néerlandais a été choisi en décembre de manière informelle mais la décision ultime pour ce mandat qui dure deux ans et demi a été laissée aux ministres des Finances.

Toutefois, le ministre français de l'Economie Pierre Moscovici a exprimé le souhait de prendre le temps de mettre en place une démarche plus "transparente" pour ce choix.

"Je ne voudrais pas que l'on ait une nomination qui se fasse par un arrangement, dans les coulisses, mais que ce soit ouvert, transparent", a-t-il dit à des journalistes, tout en ajoutant qu'il n'avait "de réserves sur personne".

"Je n'ai pas de problème personnel, ni pour moi-même, ni contre un autre, ce que je souhaite simplement c'est que nous nous donnions les moyens de faire un choix transparent, éclairé, positif et qui se fasse sur la base d'un projet pour la zone euro", a-t-il ajouté.

"Quelques semaines peuvent suffire, mais prenons un peu le temps de la réflexion."

Âgé de 46 ans, Jeroen Dijsselbloem a effectué cette semaine une tournée des capitales européennes et rencontré le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, ainsi que ses homologues de Belgique, du Luxembourg, d'Italie et de France. Il doit rencontrer son homologue espagnol la semaine prochaine.

Issu du Parti travailliste, il a été nommé en novembre ministre des Finances des Pays-Bas après la constitution d'une coalition gouvernementale entre sa formation et le Parti libéral du Premier ministre, Mark Rutte, vainqueur des élections législatives en septembre. Il a adopté un position plus souple que son prédécesseur Jan Kees de Jager sur la Grèce, tout prônant la poursuite d'une politique budgétaire rigoureuse. (Thomas Escritt et Gilbert Kreijger, Benoit Van Overstraeten et Juliette Rouillon pour le service français, avec la contribution de Jean-Baptiste Vey. Edité par Véronique Tison)