AHMEDABAD, Inde, 30 avril (Reuters) - La police indienne a ouvert une enquête mercredi sur le candidat d'opposition Narendra Modi, favori des sondages pour les élections législatives en cours, pour avoir envoyé un tweet et prononcé un discours alors qu'il votait, ce que la législation interdit.

Les élections législatives indiennes, qui se déroulent sur cinq semaines, opposent le Bharatiya Janata Party (BJP, nationalistes hindous) de Narendra Modi au parti du Congrès de la dynastie Nehru-Gandhi au pouvoir. Les résultats sont attendus pour le 16 mai.

Alors qu'il votait mercredi dans son Etat du Gujarat, le dirigeant favori des milieux d'affaires a brandi la reproduction d'une fleur de lotus blanche et prononcé un discours très critique contre les poids lourds du parti du Congrès.

Acclamé par la foule dans son bureau de vote d'Ahmedabad, il a pris en photo la fleur de lotus et son doigt encré après avoir mis son bulletin dans l'urne et l'a envoyée sur Twitter.

Le code électoral interdit aux hommes politiques de tenir des réunions publiques ou d'utiliser les médias pour évoquer des questions électorales pendant la durée d'une opération électorale.

Le chef de la police du Gujarat a précisé que l'enquête préliminaire le visant avait été ouverte à la demande de la commission électorale.

La peine maximale encourue pour violation des règles électorales est de deux ans de prison. Mais le candidat du BJP ne devrait pas être inculpé. En général, les politiques indiens sont rarement traduits en justice. (Aditi Shah; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Henri-Pierre André)