Les entreprises, les banques, les investisseurs professionnels et particuliers commençaient doucement à adopter des mesures de financement prônant un respect des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Les grands gestionnaires se détournaient des énergies fossiles, délaissent les fabricants d’armes, et renonçaient à soutenir les producteurs d’engrais très polluants. Puis Poutine a décidé d’envahir l’Ukraine. 

Ce faisant, il a perturbé les marchés et affaibli les performances. Il n’en fallait pas plus pour qu’investisseurs, traders et boursicoteurs s’en aillent chercher bonheur là où le soleil brillait encore : dans le pétrole, le gaz, l’armement et les engrais. La fin justifie les moyens, non ? En quelques semaines, ils ont balayé les grands principes de l’ESG pour retrouver leurs vieilles amours. Et ainsi fût sonné le glas (temporairement, on l’espère) de l’investissement socialement responsable. 

Si vous ne l'avez pas reconnu, le dessin, cette semaine, est une réplique de l'affiche du film "Il faut sauver le soldat Ryan". 

Dessin d'Amandine Victor