Ce midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne poursuivait sa marche en avant face à sa contrepartie américaine. En hausse de 0,34% ce matin à 1,1847 dollar, l'euro a atteint un nouveau sommet depuis début 2015 en matinée, à 1,1870. La principale devise du Vieux Continent progresse par ailleurs de l'ordre de 0,75% contre le yen comme face au franc suisse, ainsi que de 0,12% contre le sterling.

Chez Aurel BGC, on évoque “de signes encourageants sur l'économie de la zone euro et des chiffres très mitigés du côté des Etats-Unis”. Mais la différence d'orientation des indicateurs économiques sur les deux rives de l'Atlantique Nord n'est pas seule en cause.

Concernant le dollar, indique le courtier FXTM, 'le sentiment devient de plus en plus baissier à mesure que le drame politique en cours à Washington réduit d'autant la perspective de voir (la Fed) relever de nouveau ses taux directeurs dans les mois qui viennent'. Ce qui n'est plus prévu avant le FOMC de mars 2018, selon l'indicateur FedWatch du CME.

'L'affaiblissement de la confiance dans la capacité de Donald Trump à mettre en place sa réforme fiscale et son plan de relance budgétaire, autant de catalyseurs sur lequel les opérateurs avaient massivement parié, rendent le dollar vulnérable à une poursuite de la baisse', redoutent encore les spécialistes.

Sur l'agenda statistique de la matinée, on a appris que dans la zone euro, les prix à la production industrielle se sont tassés de 0,1% de mai et juin, selon Eurostat. Un chiffre conforme aux attentes sachant que sur un an, la hausse atteint 2,5%, contre un consensus de 2,4%.

A suivre cet après-midi aux Etats-Unis : le rapport de l'institut privé ADP sur l'emploi en juillet, qui selon le consensus devrait témoigner de 185.000 créations de postes, après 158.000 en juin.

L'indicateur sera très suivi en tant que présage de la statistique officielle que publiera vendredi le Bureau of Labor Statistics fédéral. Après 222.000 créations de postes non agricoles en juin, le marché en escompte pour l'heure 183.000 en juillet, le taux de chômage devant se tasser de 4,4% à 4,3%.

EG



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