La "réserve de précaution", qui représentait 6,5 milliards d'euros dans la loi de finances votée par le Parlement, permet théoriquement de faire face à des aléas importants survenant en cours de gestion.

"Le Parlement, à ma demande, a voté une réserve de précaution de 6,5 milliards et il y a de cela quelques jours, toujours à ma demande, le président de la République et le Premier ministre ont décidé de majorer cette réserve de précaution de deux milliards de plus", a expliqué le ministre délégué au Budget dans le cadre du "Grand Rendez-vous" Europe 1/i>TELE/Le Parisien-Aujourd'hui en France.

"Nous pensons, notamment pour la politique de l'emploi, qu'il va nous falloir davantage de crédits pour financer les emplois aidés, les emplois d'avenir, les contrats de génération...", a précisé Jérôme Cahuzac.

"C'est une bonne et une mauvaise nouvelle", a-t-il poursuivi.

La bonne nouvelle: "Si nous avons besoin de subsides supplémentaires pour la politique de l'emploi, il n'y aura pas de déficit ni d'impôt supplémentaires, puisque nous dégagerons ces moyens sur les budgets déjà votés", a dit Jérôme Cahuzac.

La mauvaise nouvelle: tous les autres ministères seront soumis à une taxation interministérielle, c'est-à-dire qu'ils devront céder une partie des crédits votés en leur faveur.

"Tous les ministères y contribueront, à l'exception des missions jugées prioritaires", a précisé le ministre.

Sophie Louet