(Actualisé, quatre morts dans les combats)

JUBA, 28 janvier (Reuters) - Deux mille Soudanais du Sud se sont réfugiés sur une base de l'Onu après des combats qui ont fait quatre morts entre des soldats de l'armée et les gardes du corps d'un ancien commandant rebelle dans une petite ville de l'est du pays, ont annoncé lundi les Nations unies et des témoins.

Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance du Soudan en juillet 2011, en vertu d'un accord de paix signé en 2005, mais le gouvernement de Juba a du mal à asseoir son autorité sur l'ensemble du territoire, où les armes continuent de circuler après des décennies de guerre civile.

Les derniers combats ont eu lieu samedi dans la petite ville de Pibor, dans l'Etat de Jonglei, entre des soldats de l'armée et les gardes du corps de l'ancien commandant rebelle James Kuberin, ont rapporté des témoins.

Kuberin, ancien commandant d'un groupe dirigé par David Yau Yau, l'une des milices en lutte contre le gouvernement du nouvel Etat, avait rallié l'armée en décembre.

Il se trouvait dans un marché de Pibor avec ses gardes du corps lorsqu'une altercation a éclaté avec des soldats en patrouille.

"L'armée a tiré dans tous les coins et a mis le feu à la moitié de la ville, en particulier dans le sud. Ils ont tiré sur des civils", selon Peter Gazulu, témoin des violences.

Près de 2.000 personnes ont fui Pibor pour trouver refuge dans une base des casques bleus, a annoncé Kouider Zerrouk, porte-parole de la mission des Nations unies au Soudan du Sud.

Selon le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, quatre personnes - un soldat, deux civils et un ancien rebelle - ont été tués dans les combats et Kuberin a pris la fuite peu après, accompagné de ses gardes du corps. (Hereward Holland, Hélène Duvigneau et Guy Kerivel pour le service français)