Les deux hommes, Julien Grout et Javier Martin-Artajo, un Espagnol, sont accusés d'avoir camouflé des centaines de millions de dollars de pertes sur des portefeuilles de produits dérivés.

La perte de trading de 6,2 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros) imputée au trader français Bruno Iksil, en poste à Londres et surnommé "la baleine" à cause de l'ampleur de ses positions sur les marchés dérivés, a provoqué un scandale et entaché la réputation de la banque américaine.

Bruno Iksil, lui, est parvenu à échapper aux poursuites judiciaires.

L'enquête se concentre sur Javier Martin-Artajo, qui était le superviseur direct de Bruno Iksil à Londres, ainsi que dans une moindre mesure sur Julien Grout, le "trader junior" d'Iksil. Tous deux ont, comme la "baleine", quitté JPMorgan depuis.

Une conférence de presse devait être organisée par le ministère public dans le courant de la journée de mercredi.

Les avocats des deux hommes ont déjà indiqué que leurs clients niaient avoir commis la moindre malversation. Un porte-parole de JPMorgan s'est refusé à tout commentaire mercredi.

L'enquête pénale ouverte à New York vise à établir si l'un des responsables de JPMorgan à Londres a cherché délibérément à masquer les pertes en gonflant la valeur des positions inscrites dans les livres de comptes de JPMorgan dans les premiers mois de 2012.

Selon une source proche du groupe, Julien Grout était chargé de retranscrire la valeur des positions dans les comptes.

Le trader français réside aujourd'hui dans le hameau de Sarrazac, dans le Lot. Il s'y est installé avec sa femme et ses deux filles, dans la résidence secondaire de ses parents.

Emily Flitter, avec Ingrid Melander à Sarrazac; Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand