Mais vous auriez tort.

À l'hôpital universitaire de Khartoum, le personnel affirme que les forces de sécurité ont attaqué à trois reprises.

Elfatih Amdallah est le directeur de l'hôpital.

"C'est contraire à l'éthique, inhumain et inacceptable, il est totalement inacceptable d'attaquer des hôpitaux qui sont protégés."

Des attaques contre des installations médicales ont été observées lors d'un soulèvement au Soudan il y a trois ans.

Aujourd'hui, elles semblent avoir réapparu au milieu des rassemblements contre un coup d'État en octobre.

Le phénomène a accentué la colère du mouvement de protestation et mis à rude épreuve un système de santé qui souffre d'un manque chronique de ressources.

Les médecins ont soumis un rapport au bureau du haut commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies, documentant plus de 20 incidents présumés des forces de sécurité entravant les soins médicaux depuis le coup d'État.

Lors d'une visite à l'hôpital universitaire de Khartoum, l'ambassadrice suédoise Signe Burgstaller s'est dite "très troublée" par les récits de tirs de gaz lacrymogènes dans les salles d'urgence.

"Ils ont dû transporter leurs patients à l'extérieur pour pouvoir les traiter et ne pas suffoquer. C'est une violation flagrante des droits de l'homme fondamentaux."

Des centaines de manifestants ont été blessés et 63 tués, selon le Comité central des médecins soudanais, qui est aligné sur le mouvement de protestation.

Les chefs militaires justifient le coup d'État en disant qu'ils ont sauvé le Soudan du chaos et affirment qu'ils protégeront le droit de manifester pacifiquement.

Samedi (8 janvier), le comité de sécurité de l'État de Khartoum a regretté les "violations" des terrains de l'hôpital.

Dans une déclaration, il a indiqué que des officiers de haut rang seraient postés à l'intérieur des hôpitaux pour surveiller toute violation.

Un responsable de la police, qui a demandé à ne pas être nommé, a déclaré que "nous n'agressons pas les médecins" ni les civils car, je cite, "notre rôle est de les protéger".