PARIS, 8 janvier (Reuters) - Dassault Aviation va répondre à la demande d'information du Canada sur le Rafale, fait savoir le nouveau PDG de l'avionneur Eric Trappier dans un entretien aux Echos à paraître mercredi.

Le Canada étudie actuellement des alternatives concurrentes à celle de l'avion F-35 de Lockheed Martin, auprès duquel il a commandé 65 appareils en 2010. Le pays pourrait ne pas confirmer cette commande en raison d'un coût plus important que prévu. (voir )

"Il y a un coup à jouer. Le Canada est potentiellement le premier pays qui pourrait remettre en cause le F-35. Nous ne pouvons pas ne pas l'accompagner", déclare Eric Trappier qui vient de succéder à Charles Edelstenne.

Le PDG de Dassault Aviation se dit prêt à répondre à un appel d'offre au cas où le Canada décide de ne pas confirmer sa commande de F-35.

"Nous sommes prêts à expliquer ce que peut être une offre Rafale, ses capacités opérationnelles, et une coopération industrielle", indique Eric Trappier.

Selon les Echos, Boeing, EADS et Saab auraient également reçu une demande d'information de la part du Canada.

Dassault Aviation, qui n'a pas réussi jusqu'à présent à vendre le Rafale à l'étranger, est actuellement en négociations en vue d'une vente de son avion de combat à l'Inde.

De son côté, le gouvernement brésilien, qui avait annoncé en 2009 choisir le Rafale, a indiqué le mois dernier qu'il ne pourra s'engager sur un éventuel achat du chasseur français qu'après le retour de la croissance économique dans le pays. (Blandine Hénault, édité par Nicolas Delame)