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CHICAGO (awp/afp) - Les cours du blé coté à Chicago, portés par l'espoir d'exportations plus solides, ont bondi de 3,7% vendredi, entraînant dans leur sillage les prix du maïs et du soja.

Ce sursaut a permis de limiter le repli du blé et du soja sur la semaine et de faire grimper le maïs au-dessus de son niveau de la fin de semaine précédente.

Il a été déclenché par un appel d'offres de l'Egypte, premier importateur de blé au monde, pour lequel une offre déposée par des négociants américains semblait être en bonne position.

"Il faut encore voir si on peut vraiment décrocher le contrat mais cela signifie dans tous les cas que les prix du blé américain sont descendus suffisamment bas pour être de nouveau compétitifs sur le marché mondial", a souligné Michael Zuzolo de US Global Commodity Analytics.

Les agriculteurs américains espèrent depuis plusieurs semaines pouvoir profiter de la récolte russe moins abondante que l'an dernier pour regagner des parts de marchés. Mais les commandes peinent à se concrétiser.

Le dollar pèse

"Les exportations la semaine dernière, à 385.047 tonnes, étaient encore médiocres", a remarqué Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors. "Elles devraient s'élever à 615.000 tonnes en moyenne chaque semaine pour atteindre les prévisions de l'USDA", le ministère américain de l'Agriculture, a-t-il souligné.

Un obstacle persistant reste la récente hausse du dollar face aux devises des pays acheteurs, en particulier la monnaie chinoise, a souligné M. Zuzolo. Cela tend à rendre plus chères les commandes de produits américains pour les acheteurs munis d'autres devises.

Les perspectives pour les exportations de soja n'étaient pas non plus au beau fixe.

Les discussions commerciales entre Pékin et Washington ne semblent pas avancer pour l'instant. Or les agriculteurs américains pâtissent fortement depuis cet été de la mise en oeuvre par la Chine de taxes à l'importation particulièrement élevées sur le soja en provenance des Etats-Unis.

Les exportations cumulées de soja depuis septembre s'affichent déjà en baisse de 40% par rapport à la même période l'an dernier, a rappelé M. Strickler.

Et le ralentissement de la croissance chinoise ne va pas aider, a-t-il ajouté.

Ces éléments, "combinés au fait qu'on s'attend à des réserves record, obscurcissent les perspectives pour tout le complexe des produits oléagineux", a estimé le spécialiste.

Du côté du maïs, les cours ont fluctué toute la semaine.

Comme la semaine précédente, ils ont pâti jeudi de chiffres décevants sur les commandes effectuées par des acheteurs étrangers.

Les acteurs du marché ont aussi surveillé de près l'avancée des moissons, ralenties fin septembre et début octobre par des précipitations importantes.

Selon le dernier pointage de l'USDA, les moissons de maïs ont rattrapé leur retard: elles étaient réalisées au 21 octobre à hauteur de 49%, ce qui est plus que la moyenne.

Les moissons de soja continuaient en revanche à traîner: elles étaient effectuées à hauteur de 53% contre 69% en moyenne à cette époque de l'année.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, contrat le plus échangé, a terminé vendredi à 3,6775 dollars contre 3,6700 dollars en fin de semaine dernière (+0,2%).

Le boisseau de blé pour décembre a terminé à 5,0525 dollars contre 5,1475 dollars il y a une semaine (-1,8%).

Le boisseau de soja pour novembre, également le contrat le plus échangé, a clôturé à 8,4500 dollars contre 8,5675 dollars une semaine auparavant (-1,4%).

jum/th