BRUXELLES, 29 mars (Reuters) - Le général français Philippe Pontiès, commandant de la force de paix européenne qui doit se déployer à Bangui, la capitale centrafricaine, estime qu'il a désormais suffisamment d'hommes et de matériel pour pouvoir lancer la mission, a annoncé samedi l'Union européenne (UE) à Bruxelles.

L'UE prévoit d'envoyer en Centrafrique entre 800 et 1.000 soldats au sein de l'"Eufor RCA". Ils se joindront aux 2.000 hommes de la mission française Sangaris et aux 6.000 militaires africains de la Misca pour tenter de mettre fin aux violences entre chrétiens et musulmans.

Lorsque le principe de la mission européenne a été approuvé en janvier, ses initiateurs pensaient pouvoir commencer à déployer l'Eufor RCA sur le terrain dès la fin février mais les retards se sont accumulés, faute d'effectifs et de matériel suffisants.

Lors d'une réunion à Bruxelles vendredi soir, la mission a reçu le soutien, notamment pour ses aspects logistiques, de nouveaux pays de l'UE et aussi d'Etats n'appartenant pas à l'Union.

Grâce à cette évolution importante, le général Pontiès "a recommandé de lancer l'opération", a précisé samedi une porte-parole de Catherine Ashton, haute représentante de l'UE pour la politique étrangère.

L'UE n'a pas précisé quels sont les nouveaux pays qui ont proposé leur aide.

L'opération devrait être officiellement lancée mardi prochain, à la veille d'un sommet UE-Afrique à Bruxelles.

L'Eufor RCA, qui devrait rester six mois sur place avant de passer le relais aux soldats de la paix de l'Union africaine, sera chargée d'assurer la sécurité à Bangui et autour de son aéroport international. (Adrian Croft, Guy Kerivel pour le service français)