Le dollar canadien a peu varié par rapport à sa contrepartie américaine plus forte jeudi, alors que les prix du pétrole ont augmenté et que les investisseurs attendent les données sur l'emploi national qui pourraient donner des indices sur les perspectives de la politique de la Banque du Canada.

Le huard s'est négocié presque inchangé à 1,3457 pour un billet vert, ou 74,31 cents américains, après avoir atteint son plus haut niveau intrajournalier depuis vendredi à 1,3450.

"Le dollar canadien évolue dans une fourchette étroite", a déclaré Rahim Madhavji, président de KnightsbridgeFX.com.

"Tous les regards au Canada sont tournés vers le rapport sur l'emploi canadien qui sera publié demain... Si les données sur l'emploi sont à la hausse, le huard pourrait s'en trouver renforcé."

Le rapport sur l'emploi canadien, attendu vendredi, devrait montrer que l'économie a créé 15 000 emplois en janvier.

Mercredi, le procès-verbal de la réunion de politique monétaire de la Banque du Canada du 24 janvier a montré que la banque centrale craignait qu'une augmentation des salaires dans un contexte de croissance nulle de la productivité n'aggrave les pressions inflationnistes.

Les signes de reprise du marché immobilier canadien pourraient constituer un autre risque pour les perspectives d'inflation, les agents immobiliers affirmant que la demande refoulée, la pénurie chronique de logements, la hausse des loyers et l'espoir d'une réduction des taux d'intérêt pourraient alimenter un rallye dans le secteur.

Le prix du pétrole, l'un des principaux produits d'exportation du Canada, a augmenté de 3,2 % à 76,22 dollars le baril, en raison des craintes d'une aggravation du conflit au Moyen-Orient après le rejet par Israël d'une offre de cessez-le-feu de la part du Hamas.

Les rendements des obligations d'État canadiennes ont augmenté sur l'ensemble de la courbe, suivant les mouvements des bons du Trésor américain. Le 10 ans était en hausse de 9,2 points de base à 3,570%, son plus haut niveau depuis le 1er décembre. (Reportage de Fergal Smith, édition de Deepa Babington)