SAO PAULO, 2 août (Reuters) - L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, reconnu coupable de corruption lors d'un premier procès, va faire l'objet d'un sixième procès dans le cadre de la vaste enquête déclenchée par l'affaire Petrobras.

L'ancien président est accusé d'avoir accepté un million de réals (270.000 euros) d'aide en nature pour la rénovation de sa maison de campagne en échange de faveurs politiques, selon les documents officiel publiés mardi par un juge fédéral du Brésil.

L'enquête "Lava Jato" (Nettoyage express) a mis à jour un vaste système de corruption, qui permettait aux sociétés d'obtenir des contrats dans des entreprises publiques en échange de dessous de table de plusieurs milliards de réals.

Des responsables du constructeur immobilier Odebrecht et du groupe d'ingénierie OAS ont dit devant les tribunaux, en échange d'une réduction de peine, avoir rénové une propriété de Lula au nord de Sao Paolo.

L'ancien président, condamné le mois dernier à neuf ans et demi de prison dans la première des six affaires de corruption pour lesquelles il est désormais poursuivi, se dit innocent. Il reste en liberté jusqu'à son procès en appel.

Plus de cent responsables politiques et hommes d'affaires ont été condamnés à des peines de prison dans le cadre de l'enquête.

Quatre anciens présidents ont été mis en cause, et le chef de l'Etat actuel, Michel Temer, est pour sa part accusé dans une affaire de corruption impliquant le groupe alimentaire JBS. Sa mise en accusation devant la Cour suprême sera soumise mercredi au vote du Congrès brésilien. (Brad Brooks, Julie Carriat pour le service français)