Le groupe a réalisé au troisième trimestre un bénéfice avant impôt de 962 millions d'euros, alors que le consensus Thomson Reuters le donnait à 830 millions. Ce résultat s'explique entre autres par la vigueur de l'activité de trading et par des gains réalisés lors de rachats d'actions.

L'action Intesa amplifiait sa progression après la publication des résultats et gagnait 3,35% à 1,2340 euro à 12h03 GMT.

Intesa Sanpaolo a précisé avoir provisionné 3,3 milliards d'euros pour se prémunir contre de mauvaises créances sur les neuf premiers mois de l'année, un total en hausse de 48% par rapport à la même période de 2011.

Le bond de ces provisions reflète les difficultés macro-économiques de l'Italie - où Intesa réalise 80% de son chiffre d'affaires.

L'établissement a également fait état d'un ratio Tier 1, mesure clef de solvabilité des banques, de 11,1% à fin septembre. Une lecture plus stricte de ce ratio, conforme aux recommandations de l'Autorité bancaire européenne (ABE), le fait ressortir à 10,3% contre 10,1% à fin juin.

Dans un communiqué, Intesa Sanpaolo souligne qu'il anticipe un résultat opérationnel 2012, hors éléments exceptionnels, équivalent à celui de 2011. Il ajoute vouloir continuer à se concentrer sur le renforcement de son bilan et l'amélioration de position termes de liquidités et de profil de risque.

La banque, qui a annoncé 5.000 suppressions de postes et qui ferme ou fusionne un cinquième de ses agences en Italie, a récemment été au centre de spéculations disant qu'elle pourrait se rapprocher de sa rivale UniCredit afin de contrer toute offre venant d'un acteur étranger.

Les dirigeants des deux banques ont démenti une telle hypothèse mais des sources proches du dossier ont dit à Reuters que les actionnaires des fondations des établissements s'inquiétaient de leurs faibles valorisations boursières.

Intesa et UniCredit valent chacune environ 19 milliards d'euros en Bourse.

Silvia Aloisi et Stephen Jewkes, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand