La première sous-gouverneure Carolyn Wilkins a souligné les risques que les monnaies électroniques peuvent présenter pour les consommateurs, comme l'absence de recours en cas de perte ou de vol d'argent, ou en cas de faillite d'une bourse, comme dans le cas très médiatisé de Mt. Gox plus tôt cette année.

Il pourrait également y avoir des ramifications pour la banque centrale si la monnaie électronique était plus largement acceptée, car les changements du taux d'intérêt de référence auraient moins d'effet sur un système qui utilise des cryptomonnaies parallèlement au dollar canadien, a déclaré M. Wilkins.

"Dans la situation peu probable où les cryptomonnaies seraient utilisées à grande échelle, une proportion importante des transactions économiques ne serait pas libellée en dollars canadiens", a déclaré Wilkins dans un texte préparé qui sera prononcé à Waterloo, en Ontario.

"Cela réduirait la capacité de la banque à influencer l'activité macroéconomique par le biais des taux d'intérêt canadiens", a-t-elle ajouté, précisant que le pays est loin d'en être arrivé là.

À mesure que les technologies de l'argent et des paiements progressent, la Banque du Canada aide le gouvernement fédéral à moderniser les cadres de surveillance, a indiqué Mme Wilkins. La banque centrale entreprend également des recherches sur les mérites de l'émission de monnaie électronique.

Les cryptomonnaies sont achetées et vendues sur un réseau de pair à pair, indépendant de toute banque centrale ou gouvernement. M. Wilkins a déclaré que le bitcoin n'était pas une réserve de valeur fiable, car sa valeur est passée de quelques centimes à plus de 1 100 dollars, avant de retomber à 300 dollars en quatre ans seulement.