BRUXELLES/FRANCFORT, 13 janvier (Reuters) - Sabine Lautenschläger, la candidate allemande au remplacement de son compatriote Jörg Asmussen au directoire de la Banque centrale européenne, a vanté lundi les mérites d'une politique monétaire orthodoxe, prévenant par exemple que des taux bas n'étaient pas dénués de risques.

Ses propos, des réponses écrites à des questions posées par des parlementaires européens en amont de son audition lundi par le Parlement européen, laissent deviner une proximité plus étroite avec les opinions défendues par la Bundesbank, dont elle est actuellement vice-présidente, qu'avec celles de Jörg Asmussen, ce qui pourrait compliquer la tâche du président de la BCE.

Le départ de Jörg Asmussen pour le gouvernement de coalition emmené par Angela Merkel prive Mario Draghi d'un allié précieux au sein d'unirectoire chargé de mettre en oeuvre la politique monétaire de la BCE.

"Il faudra sortir dès que possible de certaines mesures (de la BCE) en raison de leurs effets secondaires. Les taux d'intérêt bas, par exemple, stimulent l'activité économique mais ils ne sont pas sans risque sur le long terme", a-t-elle écrit.

Sabine Lautenschläger s'est forgée une solide réputation en tant qu'experte de la supervision bancaire. Sa candidature est la seule présentée pour le remplacement de Jörg Asmussen.

Le Parlement européen décidera jeudi de la soutenir ou pas et la décision définitive sera prise par le Conseil européen. (Tom Körkemeier et Eva Taylor, Nicolas Delame pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)