1er novembre (Reuters) - Principaux résultats trimestriels des entreprises du secteur bancaire:

* BÉNÉFICE NET INFÉRIEUR AUX ATTENTES POUR CREDIT SUISSE

1er novembre - Credit Suisse a annoncé jeudi un bond de 74% de son bénéfice net au troisième trimestre, qui est néanmoins ressorti en dessous des attentes du marché.

La deuxième banque suisse a vu ses dépenses d'exploitation baisser plus fortement que ses revenus.

Son bénéfice net s'est établi à 424 millions de francs (371,6 millions d'euros) sur la période juillet-septembre alors que les analystes interrogés par Reuters l'attendaient en moyenne à 449 millions.

Les entrées nettes de fonds dans ses trois activités de gestion de fortune ont atteint 10,3 milliards de francs.

Credit Suisse a déclaré que les perspectives pour l'économie mondiale au quatrième trimestre 2018 demeuraient positives malgré des tensions géopolitiques persistantes sur le commerce et l'impact potentiel des évolutions des politiques monétaires des banques centrales.

* LE BÉNÉFICE DE SANTANDER BONDIT AVEC BRÉSIL ET ESPAGNE

31 octobre - Banco Santander, dynamique en Espagne et solide au Brésil, a vu son bénéfice net bondir de 36% au troisième trimestre tout en renforçant son bilan.

Le bénéfice net est ressorti à 1,99 milliard d'euros, contre 1,92 milliard atendu par le consensus.

Alors que les autorités ne cessent de réclamer aux banques européennes de renforcer leur bilan, Santander est parvenue à améliorer son ratio de fonds propres en pleine application (fully loaded) de 31 points de base pour le porter à 11,11%, soit au-delà de son propre objectif de 11% pour la fin de l'année.

Santander est aussi parvenue à réduire son ratio de créances douteuses au niveau du groupe, à 3,87% contre 3,92% précédemment.

* LE BÉNÉFICE DE BBVA EN HAUSSE DE 46%

30 octobre - La banque espagnole BBVA a enregistré au troisième trimestre un bond de 46% de son bénéfice net, gonflé par un gain exceptionnel au Chili et une solide performance au Mexique, son principal marché, qui ont partiellement compensé la pression sur l'activité de crédit.

La deuxième banque espagnole a fait état mardi d'un bénéfice net de 1,67 milliard d'euros sur la période juillet-septembre, conforme aux attentes des analystes. Hors exceptionnels, ce bénéfice se serait contracté de 9% à 1,04 milliard d'euros.

BBVA a inscrit un gain exceptionnel de 633 millions d'euros avec la vente d'une participation de 68% dans sa filiale au Chili.

Le revenu net d'intérêts s'est contracté de 3,3% sur un an, à 4,26 milliards d'euros, dans un contexte de persistance de taux bas en Europe. Les analystes l'attendaient cependant encore plus bas, à 4,13 milliards.

BBVA a subi une chute de 40,7% de son bénéfice net en Turquie, son quatrième marché, avec le plongeon de la livre turque en août.

Au Mexique, le bénéfice net a en revanche progressé de 18,5%, soutenu par une forte activité de crédit.

* BNP PARIBAS FREINÉE PAR LA BANQUE DE DÉTAIL ET LA BFI

30 octobre - BNP Paribas a fait état mardi d'une contraction de ses revenus au troisième trimestre, les activités dans les services financiers à l'international n'ayant pas compensé le recul dans la banque de détail et les activités de marché.

La première banque française par la capitalisation boursière a vu son produit net bancaire (PNB) baisser de 0,4% à 10.352 millions d'euros là où les analystes attendaient en moyenne 10.605 millions, selon le consensus Inquiry Financial pour Reuters.

Sur la période, le résultat net a en revanche progressé de 4%, au-dessus des attentes à 2.124 millions d'euros. BNP Paribas a profité d'une baisse de la fiscalité aux Etats-Unis et en Belgique, ainsi que de gains exceptionnels comme une plus-value de cession de titres de sa filiale américaine First Hawaiian Bank.

En Bourse, l'action BNP Paribas a clôturé lundi à 47,4750 euros. Le titre accuse une repli de près de 24% depuis le début de l'année avec une indice bancaire européen en baisse de 22,49% depuis le 1er janvier.

Après BNP Paribas, Crédit agricole publiera ses résultats trimestriels mercredi prochain puis ce sera au tour le 8 novembre de Société générale et de Natixis .

Pour l'ensemble des banques françaises, ces résultats trimestriels doivent être l'occasion pour les investisseurs de surveiller l'état de santé des activités de marché, à la peine depuis le début de l'année, et d'avoir la confirmation éventuelle de la stabilisation des revenus dans la banque de détail.

* BANKIA - REPLI DE 5% DU REVENU NET D'INTÉRÊT AU T3

29 octobre - La banque publique espagnole Bankia a fait état d'un revenu net d'intérêt en baisse de 5% au troisième trimestre par rapport au deuxième, en dépit d'une hausse de 1,7% de son bénéfice net sur cette période.

Le revenu net d'intérêt est ressorti à 495 millions d'euros, en hausse de 4,9% sur un an, soutenu par l'intégration de sa concurrente plus petite BMN. Il est cependant en repli de 5% par rapport à celui du deuxième trimestre, en raison d'une âpre concurrence dans le secteur des prêts.

Les analystes anticipaient un revenu net d'intérêt légèrement plus élevé, à 508 millions d'euros.

Le bénéfice net du troisième trimestre s'est lui établi à 229 millions d'euros, contre 225 millions il y a un an, supérieur au consensus de 223 millions d'euros.

Le titre reculait de 3,6% vers 8h55 GMT à la Bourse de Madrid.

* HSBC FAIT MIEUX QUE PRÉVU AU T3

29 octobre - HSBC a publié lundi un bénéfice imposable en hausse de 28% au troisième trimestre, supérieur aux attentes notamment soutenu par ses solides activités de prêts en Asie.

Le bénéfice avant impôt de la première banque européenne en termes d'actifs est ressorti à 5,9 milliards de dollars (5,19 milliards d'euros) sur le trimestre clos au 30 septembre, contre 4,6 milliards d'euros il y a un an. Les analystes prévoyaient un bénéfice de 5,6 milliards de dollars, selon un consensus fourni par la banque.

HSBC a renoué avec une stratégie de croissance après des années de restructuration, mais la hausse des coûts est un sujet de préoccupation, au vu de la politique d'investissements du directeur général John Flint, qui a pris les rênes de la banque en février.

* RBS PROVISIONNE £100 MLNS POUR LE BREXIT

26 octobre - Royal Bank of Scotland a annoncé vendredi avoir provisionné 100 millions de livres (112,6 millions d'euros) en raison d'un contexte économique plus incertain, ce qui constitue la première initiative concrète d'une grande banque britannique témoignant des inquiétudes liées à la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne (UE).

Cette provision donne à penser que la banque britannique craint que certains de ses clients aient des difficultés à rembourser leurs prêts à l'avenir.

A cinq mois du Brexit, RBS est la première grande banque de Grande-Bretagne à prendre une telle initiative.

L'annonce a été faite lors de la présentation des résultats du groupe, qui a dégagé au troisième trimestre un bénéfice imposable de 961 millions de livres.

Le bénéfice part du groupe s'est établi à 448 millions de livres, un montant inférieur au consensus des analystes qui était de 507 millions de livres. L'an dernier à la même période, il était ressorti à 392 millions de livres.

Les charges pour dépréciations sont passées de 143 millions de livres à 240 millions de livres.

* LAZARD FAIT MOINS BIEN QUE PRÉVU AU T3

25 octobre - Le bénéfice de la banque d'affaires Lazard a baissé de 2% au troisième trimestre sous l'effet d'une baisse du conseil en restructuration que les solides performances enregistrées dans le domaine des fusions et acquisitions n'ont pas permis de compenser.

L'activité de conseil financier s'avère morose au troisième trimestre pour plusieurs des grandes banques d'investissement américaines telles que Goldman Sachs et Morgan Stanley , la guerre commerciale sino-américaine freinant au niveau mondial les opérations de M&A et d'augmentation de capital.

Les revenus de Lazard dans le conseil financier ont baissé de 1% pour les trois mois à fin septembre par rapport à la même période de l'an dernier, à 304 millions de dollars (266 millions d'euros). Ceux de la gestion d'actifs ont reculé de 4% à 302 millions.

Le groupe Lazard est souvent considéré comme un indicateur du secteur du conseil en M&A. Au troisième trimestre, il a notamment finalisé l'acquisition à 2,5 milliards de dollars de Direct Energie par Total.

Au total, les revenus de la banque ont progressé de façon marginale à 640,8 millions de dollars. Le bénéfice net part du groupe passe à 107,1 millions au troisième trimestre, contre 109,2 millions un an plus tôt.

Le bénéfice par action est stable à 82 cents. Sur une base ajustée, il ressort à 86 cents, en dessous du consensus de 93 cents selon des données Refinitiv.

* LLOYDS-BÉNÉFICE IMPOSABLE DE 1,8 MD DE LIVRES AU T3

25 octobre - Lloyds a fait état jeudi d'un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, ce qui a conduit la banque britannique à confirmer l'ensemble de ses objectifs 2018.

Dans un communiqué, la première banque de détail britannique a dit avoir dégagé sur les trois mois à fin septembre un résultat avant impôts de 1,8 milliard de livres (deux milliards d'euros) contre un consensus fourni par le groupe de 1,7 milliard.

"Ces résultats démontrent une nouvelle fois la force de notre modèle d'entreprise et les bénéfices de notre approche prudente, centrée sur le client", déclare Antonio Horta-Osorio, directeur général de Lloyds, cité dans un communiqué.

Lloyds a annoncé en février un plan d'investissement de plus de trois milliards de livres sur trois ans dans la technologie et le personnel afin d'améliorer la qualité de service et de réduire les coûts.

* UBS FAIT MIEUX QUE PRÉVU AVEC LES AMÉRIQUES

25 octobre - UBS a annoncé jeudi une progression nettement plus marquée que prévu de son bénéfice du troisième trimestre à la faveur de la bonne tenue de ses activités dans les Amériques.

La première banque suisse a ainsi dégagé sur la période un résultat net en hausse de 32%, à 1,246 milliard de francs (1,10 milliard d'euros) contre une prévision moyenne des analystes interrogés par Reuters de 1,018 milliard et un consensus fourni par l'établissement de 993 millions.

"Les perspectives économiques mondiales et la normalisation de la politique monétaire continuent d'être des facteurs de soutien pour nos activités, même si les actuelles tensions géopolitiques, la montée du protectionnisme et les différends commerciaux ont encore détérioré la confiance", estime UBS dans un communiqué.

"Nous voyons ces dernières tendances continuer d'avoir un effet sur les transactions de nos clients de la gestion de fortune mondiale alors qu'une hausse modérée de la volatilité et des volumes est généralement positive pour la banque d'investissement."

* SEB DÉPASSE LES ATTENTES GRÂCE AUX PRÊTS AUX ENTREPRISES

25 octobre - SEB a annoncé jeudi un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, le groupe bancaire suédois ayant été porté par une hausse de la demande de prêts de la part de grandes entreprises.

L'établissement a ainsi vu son résultat opérationnel atteindre 5,59 milliards de couronnes (538 millions d'euros) contre une prévision médiane des analystes financiers de 5,37 milliards de couronnes et 5,38 milliards de couronnes l'an dernier.

* BARCLAYS-T3 SUPÉRIEUR AUX ATTENTES MAIS LES COÛTS MONTENT

24 octobre - Barclays a publié mercredi un bénéfice imposable de 1,566 milliard de livres (1,772 milliard d'euros) au troisième trimestre, sa division de banque d'investissement, sous pression, ayant enregistré un regain d'activité en dépit de conditions de marchés difficiles.

La banque britannique a également annoncé qu'elle rachèterait pour 2,65 milliards de livres d'actions préférentielles afin de réduire ses coûts de financement annuels.

Le ratio de fonds propres durs s'est élevé à 13,2% à la fin du troisième trimestre, légèrement au-dessus des attentes des analystes.

* LE BÉNÉFICE DE NORDEA INFÉRIEUR AUX ATTENTES AU T3

24 octobre - Nordea a subi une baisse plus forte que prévu de son bénéfice d'exploitation au troisième trimestre, la première banque nordique évoquant mercredi des conditions de marché difficiles et une activité plus faible auprès des entreprises.

Le bénéfice d'exploitation du groupe, qui a transféré son siège social ce mois-ci de Suède en Finlande, a baissé de 21% sur un an à 866 millions d'euros. Les analystes attendaient en moyenne 930 millions d'euros, selon le consensus Reuters.

"Nous ne sommes pas satisfaits de l'évolution des revenus. Le revenu net d'intérêts est resté stable, tandis que les commissions et la juste valeur nette, en particulier, ont été faibles", a dit le directeur général, Casper von Koskull, dans un communiqué.

* DEUTSCHE BANK SE VEUT RASSURANTE MAIS CONTINUE D'INQUIÉTER

24 octobre - Deutsche Bank a publié mercredi un bénéfice trimestriel en chute libre et prédit une contraction de son revenu annuel, deux annonces qui font douter les investisseurs de sa capacité à renouer avec les bénéfices en 2018 et provoquent une nouvelle baisse du titre en Bourse.

L'action a perdu 4,8% à la suite de ses résultats, ce qui porte à 44,1% le recul de la valeur depuis le début de l'année.

La première banque allemande, en pleine réorganisation, a enchaîné les revers au cours des derniers mois, marqués par un remaniement soudain de son équipe de direction, une dégradation de sa note de crédit par l'agence Standard & Poor's et un échec de sa filiale américaine lors des tests de résistance conduits par la Réserve fédérale.

Après trois pertes annuelles consécutives, elle s'est jugée mercredi en mesure de redevenir rentable cette année malgré un bénéfice net en chute de 65% au troisième trimestre.

* Aux ETATS-UNIS, les grandes banques ont publié des résultats trimestriels globalement appréciés par les investisseurs, rassurés par leur capacité à faire croître leurs bénéfices malgré les incertitudes provoquées par les tensions commerciales avec la Chine.

A l'exception de Wells Fargo, qui se trouve dans une situation particulière du fait d'une série de scandales liés à ses pratiques commerciales, elles ont toutes publié des bénéfices supérieurs aux attentes de Wall Street, aidées en cela par les baisses d'impôts entrées en vigueur en début d'année et par la poursuite du relèvement des taux de la Réserve fédérale.

Les généralistes comme JPMorgan et Citigroup ont aussi profité de leur profil diversifié, notamment de leur activité de crédit auprès des particuliers et des entreprises sur fond de dynamisme de l'économie américaine.

Les banques d'affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley ont quant à elles été portées par leur activité sur les marchés actions et dans la banque d'investissement.

L'un des points noirs du trimestre pour les banques américaines, globalement, a été la faiblesse de l'activité de trading obligataire.

(Service Entreprises)