Genève (awp) - Le groupe Artemis a souffert d'un environnement de marché difficile l'an dernier, en particulier pour l'industrie européenne de la construction, ayant entraîné une baisse des volumes. La holding nidwaldienne accuse un repli de ses ventes et une stagnation de ses marges.

Le chiffre d'affaires consolidé a reculé de 3,1% à 3,49 milliards de francs suisses, peut-on lire jeudi dans un communiqué. Ajustées des effets de change, les recettes affichent cependant une croissance de 1,4%. La marge opérationnelle (Ebit) a stagné à son niveau de l'année précédente à 6,4%, poursuit le groupe, qui ne divulgue cependant ni le résultat afférent, ni son bénéfice net.

Premier contributeur aux résultats de la holding, le cuisiniste Franke a vu ses ventes reculer de 4,9% à 2,42 milliards de francs suisses. Le résultat opérationnel (Ebit) a quant à lui plongé de 10,6%, tandis que la marge correspondante s'est inscrite à 8%, contre 8,5% un an plus tôt. En cause, notamment, des taux d'intérêt élevés et une inflation marquée dans la plupart des marchés, doublés d'une faiblesse de la demande.

Concernant sa participation majoritaire dans le spécialiste de l'usinage de métaux Feintool, le chiffre d'affaires est ressorti à 847,7 millions, en hausse de 1,7%. L'Ebit a atteint 29,9 millions (+9,4%) pour une marge de 3,5%.

Les activités immobilières de la division Artemis Real Estate ont enregistré une progression de 3,5% des recettes, soutenues par une extension du portefeuille. Le taux de vacance s'est maintenu à 0,8%. Quant aux participations de la division Artemis Asset Management, elles ont connu une évolution contrastée, note seulement le groupe.

Pour l'exercice en cours, le groupe se montre prudent, la situation demeurant volatile et difficile. Une reprise est cependant attendue "avec le temps".

Artemis annonce en outre le retrait d'Alexander von Witzleben de son conseil d'administration. Il a été remplacé par Thomas Meyer mercredi lors de l'assemblée générale.

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