"La BCE est une institution indépendante et très forte", a déclaré la chancelière allemande au cours d'un déplacement en Autriche.

Angela Merkel a souligné le fait que le président de la BCE, Mario Draghi, avait dit très clairement que l'achat d'obligations n'interviendrait que si les pays en difficulté formulaient une demande d'aide, et que celle-ci serait encadrée de conditions très strictes.

"La conditionnalité est un point très important. Le contrôle et l'aide, ou le contrôle et les conditions, ne vont pas l'un sans l'autre", a-t-elle insisté, alors que la presse conservatrice allemande reproche à Mario Draghi d'avoir signé un "chèque en blanc".

Les propos de la chancelière font écho à ceux de son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, qui s'est attaché vendredi à défendre les décisions prises par la BCE, jugeant inappropriées les critiques émises par certains journaux allemands.

Le chef du gouvernement autrichien, qui n'a pas toujours été sur la même longueur d'onde que son homologue allemande a lui aussi défendu la nouvelle approche adoptée par la BCE.

"Je considère que les décisions prises hier par la BCE - qui est indépendante et qui prend ses propres décisions - comme réellement positives, parce qu'elles marquent une nouvelle étape vers des obligations publiques redevenant plus sûres pour les investisseurs", a déclaré Werner Faymann.

La BCE a donné son feu vert jeudi au lancement d'un nouveau programme de rachat d'obligations souveraines sur le marché secondaire, potentiellement illimité.

Michael Shields et Georgina Prodhan, Tangi Salaün et Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand