La communication gouvernementale sur le sauvetage du site Alstom de Belfort était une bien belle histoire, qui ne résiste pas à l'épreuve des faits.

Alstom est désormais seule en lice pour obtenir le contrat de 3,5 milliards d'euros pour la production de 270 rames RER pour la région Ile de France. Bonne nouvelle? Certes oui, mais pour qui ? Une partie de la production sera faite en Pologne, en Inde ou en Chine afin de pouvoir réduire les coûts. Si on sauve Alstom, on ne sauve pas pour autant les salariés des sites d'Ornans, du Creusot ou de Tarbes. Les pièces qu'ils fabriquent seront produites dans des pays où le prix du travail est moins élevé. Ils nous diront qu'il faut que l'entreprise soit compétitive. Dans un marché mondialisé, où la régulation des échanges est quasi inexistante, on peut ainsi jouer une fois de plus d'un dumping social inacceptable.

L'Etat est actionnaire d'Alstom. Qu'attend-il pour empêcher cette délocalisation massive et ces suppressions d'emplois? Qu'attend-il pour imposer que les commandes publiques soient conditionnées à la production dans notre pays ? Pour cela il faudrait qu'il s'oppose aux règles de l'Union Européenne et qu'il s'affranchisse du cadre des traités européens.

Jean-Luc Mélenchon est le seul à porter dans son programme la rupture avec les règles imbéciles de l'Union Européenne qui vident nos territoires de leur activité économique, et à proposer un protectionnisme solidaire. Plus que jamais il est le vote nécessaire.

La Sté PG – Le Parti de Gauche a publié ce contenu, le 10 November 2016, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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