(Actualisé avec Schulz évoquant des progrès sur la politique européenne, deux derniers paragraphes)

BERLIN, 31 janvier (Reuters) - Les conservateurs et les sociaux-démocrates allemands ont fait de nouveaux pas en avant dans leurs longues négociations en vue d'aboutir à la formation d'un gouvernement de coalition, s'accordant sur les retraites, l'emploi dans le secteur social et le climat.

Après avoir noué un compromis sur les délicates questions de l'immigration et du regroupement familial, le Parti social-démocrate (SPD), d'un côté, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et son alliée bavaroise l'Union chrétienne-sociale (CSU), de l'autre, ont trouvé un accord sur les pensions de retraite.

De sources proches des partis, on rapporte mercredi que l'accord trouvé mardi soir prévoit de limiter à 20% jusqu'en 2025 les prélèvements sociaux pour la retraite sur la fiche de paie, montant réparti à égalité entre salarié et employeur. Lors de la campagne en vue des élections législatives de septembre dernier, le SPD avait dit souhaiter un pourcentage de 21,8% jusqu'en 2030.

Egalement mardi soir, les négociateurs sont parvenus à un accord portant sur la création de 8.000 emplois dans le secteur de l'aide sociale avec des hausses de salaires à la clé.

Ils ont en outre noué un autre accord majeur, cette fois sur la protection de l'environnement, a-t-on appris mercredi.

Dans un document de travail vu par Reuters, ils s'accordent à faire voter un texte de loi visant à réduire de 55% les émissions de dioxyde de carbone d'ici à 2030 par rapport à leurs niveaux de 1990.

Les trois partis espèrent parvenir à un accord global d'ici une semaine, permettant ainsi à la chancelière Angela Merkel d'entamer formellement un quatrième mandat.

Toutefois, le SPD a promis de soumettre le texte à l'approbation de ses 440.000 membres. La victoire du "oui" pourrait être compromise par l'opposition de l'aile gauche du parti et de sa branche jeunes à une nouvelle "grande coalition".

Martin Schulz, le président du SPD, a par ailleurs indiqué mercredi soir que les discussions progressaient sur la politique européenne.

Sans entrer dans le détail, il a ajouté que les négociateurs des deux blocs étaient enclins à lutter contre l'évasion fiscale et la concurrence par les salaires à l'échelle européenne. (Andreas Rinke et Thorsten Severin; Gilles Trequesser pour le service français, édité par Tangi Salaün et Henri-Pierre André)