BOBIGNY, Seine-Saint-Denis, 19 janvier (Reuters) - La cour d'assises de Seine-Saint-Denis a condamné vendredi à 12 mois de prison avec sursis l'un des trois gardiens de la paix à l'origine de la brutale interpellation, en 2017, de Théodore Luhaka, dit "Théo", grièvement blessé par un coup de matraque.

Marc-Antoine Castelain, 34 ans, était poursuivi pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou infirmité permanente".

La cour avait requis trois ans de prison avec sursis à son encontre.

"Théo", âgé de 22 ans au moment des faits, avait été violenté lors d'un contrôle d'identité à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en février 2017, et grièvement blessé à l'anus.

L'interpellation avait été filmée par les caméras de surveillance de la ville. La diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux avait suscité une vague d'indignation nationale et provoqué plusieurs nuits d'émeutes urbaines.

Les autres gardiens de la paix, Jérémie Dulin, 42 ans, et Tony Hochart, 31 ans, ont été condamnés à trois mois avec sursis pour "violences volontaires". Six et trois mois de prison avec sursis avaient été respectivement requis à leur encontre. (Reportage Layli Foroudi, rédigé par Blandine Hénault, édité par Sophie Louet)