Stockholm (awp/afp) - Le groupe énergétique public suédois Vattenfall a annoncé mardi une quatrième année consécutive de pertes en 2016, cette fois à cause de la cession à bas prix de ses actifs dans le charbon en Allemagne.

La perte nette s'est élevée à 26,6 milliards de couronnes (2,8 milliards d'euros), 58% de plus qu'en 2015.

Vattenfall, détenu à 100% par l'État, a souffert cette année des dépréciations immenses qu'il a dû passer afin de céder quatre centrales thermiques et cinq mines de lignite dans l'Est de l'Allemagne au tchèque EPH, des activités très polluantes et non rentables.

"Nous sommes entrés dans l'année 2016 avec un certain nombre de questions fondamentales à résoudre pour soutenir la transition énergétique et mettre sur pied un Vattenfall prêt pour l'avenir. Rétrospectivement, nous pouvons conclure que des progrès considérables ont été faits", a estimé dans un communiqué le directeur général Magnus Hall.

Mais même en excluant ces dépréciations en Allemagne, Vattenfall a été déficitaire, de 2,2 milliards de couronnes. "La situation du secteur de l'électricité reste difficile avec des prix bas et une surcapacité persistante", a souligné M. Hall.

Le chiffre d'affaires des "activités poursuivies" a reculé de 3% à 139,2 milliards de couronnes.

Au quatrième trimestre, la perte a été de 4,1 milliards de couronnes, contre un bénéfice de 2,2 milliards un an auparavant.

La perspective de redevenir bénéficiaire en 2017 semble très incertaine, Vattenfall devant à court terme investir dans la modernisation de la centrale nucléaire de Forsmark (est de la Suède) et dans des projets éoliens qui ne deviendront rentables qu'ultérieurement.

Le groupe a également annoncé un investissement de 325 millions d'euros dans une nouvelle centrale électrique et de chauffage au gaz à Berlin, qui doit entrer en service en 2020.

afp/rp