NEW YORK, 24 janvier (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé dans le désordre jeudi sur le marché new-yorkais Nymex, réagissant tout à la fois à la menace de nouvelles sanctions américaines contre le Venezuela et à l'annonce d'une augmentation inattendue des réserves de brut aux Etats-Unis.

Le contrat mars sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a avancé de 51 cents, soit 0,97%, à 53,13 dollars le baril mais le Brent de mer du Nord a effacé ses gains pour terminer en repli de cinq cents (0,08%) à 61,09 dollars.

Après avoir reconnu mercredi l'opposant Juan Guaido comme le nouveau président du Venezuela, Washington a laissé entendre que de nouvelles sanctions pourraient viser les exportations pétrolières de Caracas, membre de l'Opep, dès cette semaine.

La production du Venezuela est tombée à moins d'un million de barils par jour en novembre selon Petro-Logistics, pour l'essentiel du brut lourd, mais des sanctions américaines, venant s'ajouter à celles contre l'Iran, pourraient ranimer les craintes sur une baisse de l'offre mondiale.

"C'est l'histoire du jour", commente Phil Flynn, analyste chez Price Futures Group à Chicago. "Le marché est vraiment préoccupé par les facteurs géopolitiques et par les conséquences de sanctions éventuelles."

Sur le marché physique américain, le Mars Sour WTC-MRS, un brut de qualité plus proche de celui du Venezuela que le WTI, a atteint son prix le plus élevé depuis 2011.

La hausse des futures a été freinée par l'annonce d'une hausse inattendue et marquée des réserves de brut aux Etats-Unis et d'une augmentation plus forte que prévu de celles d'essence, qui ont même inscrit un record à 259,7 millions de barils.

"La demande d'essence reste anémique", observe John Kilduff, associé chez Again Capital Management. (Stephanie Kelly, Véronique Tison pour le service français)