Le TMX triplera presque le flux de brut de l'Alberta vers la côte pacifique du Canada pour atteindre 890 000 barils par jour, et devrait être mis en service au début de l'année prochaine.

Il devrait être mis en service au début de l'année prochaine. Mais il a été assailli par des années de retards réglementaires et devrait coûter 30,9 milliards de dollars canadiens (23,50 milliards de dollars), soit près du quadruple de l'estimation initiale. Le gouvernement canadien a acheté l'oléoduc en 2018 pour s'assurer que l'extension serait réalisée.

La semaine dernière, des entreprises telles que Suncor Energy, Cenovus Energy et BP Plc se sont inscrites pour intervenir dans la demande de péage de Trans Mountain Corp, qui propose un péage de base de 11 à 12 dollars canadiens par baril, en fonction du type de pétrole brut expédié et de sa destination finale.

"Cenovus s'inquiète de l'escalade des coûts et des dépenses liés à la construction du réseau élargi", a écrit la société basée à Calgary dans une lettre de commentaires adressée au régulateur canadien de l'énergie (CER).

Trans Mountain a déclaré que le droit de pipeline était basé sur la dernière estimation des coûts du projet et qu'il pourrait augmenter d'environ 0,07 dollar canadien par baril pour chaque 100 millions de dollars canadiens supplémentaires dépensés pour les coûts non plafonnés, qui sont actuellement estimés à 9,1 milliards de dollars canadiens.

Les coûts non plafonnés comprennent deux segments spécifiques de l'oléoduc et d'autres facteurs, notamment la consultation des populations autochtones et des communautés.

Un certain nombre d'expéditeurs ont déclaré qu'ils étaient préoccupés par le fait que la composante des coûts non plafonnés du péage avait augmenté, passant de 1,36 dollar canadien par baril dans une estimation des coûts de 2017 à 6,48 dollars canadiens par baril.

Les expéditeurs se sont également opposés à la demande de Trans Mountain, qui souhaitait que l'organisme de réglementation approuve les droits d'ici le 14 septembre.

"Compte tenu de ces augmentations massives, un délai supplémentaire et des informations détaillées sont nécessaires pour confirmer si les coûts ont été nécessairement et raisonnablement encourus, et pour vérifier quels coûts constituent correctement les parties plafonnées et non plafonnées du péage fixe", a écrit PetroChina Canada, une unité de PetroChina Company Ltd, dans une lettre de commentaires.

Les analystes de Stifel FirstEnergy ont déclaré que l'issue du litige ne devrait pas avoir d'incidence sur le prix du brut lourd canadien, mais qu'elle aura un impact sur les marges des expéditeurs.

"Avec des milliards de dollars en jeu, nous nous attendons à ce que ce processus de litige s'éternise pendant au moins plusieurs mois", a déclaré Michael Dunn, analyste chez Stifel FirstEnergy, dans une note de recherche publiée lundi.

(1 $ = 1,3148 dollar canadien)