New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont fini globalement en hausse lundi, dans un marché attentif aux développements politiques en Europe et aux Etats-Unis, avant des données d'inflation américaine et quelques discours de banquiers centraux européens.

Sur le Vieux continent, la Bourse de Paris s'est offert 1,03%, Francfort a avancé de 0,89% et Londres a gagné 0,53%. A Zurich, le SMI a gagné 1,20%.

A Wall Street, le Dow Jones s'est apprécié de 0,67%, l'indice Nasdaq a cédé 1,09% et l'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,31%.

"Ce sera encore une semaine très marquée par la politique en Europe mais aussi aux Etats-Unis", commente Alexandre Baradez, chef analyste d'IG France.

Les regards sont ainsi tournés vers le premier tour des élections législatives françaises dimanche mais les investisseurs regarderont aussi attentivement le débat en amont des législatives au Royaume-Uni, ainsi que celui entre les deux principaux candidats à l'élection présidentielle américaine, jeudi.

A New York, "certains des titres de la vogue IA (intelligence artificielle) se replient, mais ce qui est encourageant, c'est que le marché dans son ensemble tient bon", a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Dans le même temps, le Dow Jones et surtout les indices élargis, comme le S&P 500 à pondération équivalente (chaque titre pèse le même poids dans l'indice) et le Russell 2000, ont tous terminé dans le vert.

"Une partie de cette activité est liée à l'approche de la fin du mois, mais il y a aussi une rotation naturelle compte tenu des performances des valeurs de l'IA et du secteur technologique en général", a expliqué Patrick O'Hare. "C'est une consolidation normale."

La semaine s'annonce pauvre en indicateurs macroéconomiques de premier plan, à l'exception de l'indice américain de prix à la consommation PCE, très suivi par la banque centrale américaine (Fed), vendredi.

Nvidia corrige ___

Locomotive de l'IA générative avec ses puces adaptées aux exigences de cette nouvelle technologie, Nvidia (-6,68%) est le symbole de la vague de prises de bénéfices qui traverse le secteur.

Le groupe de Santa Clara (Californie) a chuté de quasiment 13% en trois séances et fondu de près de 400 milliards de dollars de capitalisation boursière depuis son pic historique, il y a moins d'une semaine.

Certains de ses concurrents ont aussi été pris pour cible, en particulier Qualcomm (-5,50%) et Broadcom (-3,70%), ou encore Intel (-1,67%).

Covestro bientôt racheté ___

Le fabricant allemand de plastique et de produits chimiques Covestro a bondi de 5,11% à Francfort après avoir annoncé "entrer dans des négociations concrètes" sur son rachat par la compagnie nationale pétrolière émiratie Adnoc, sur la base d'une offre valorisant le groupe à près de 12 milliards d'euros.

"Le conseil d'administration de Covestro a décidé aujourd'hui après consultation du conseil de surveillance, d'entrer dans des négociations concrètes avec Adnoc" avec comme "point de départ des discussions sur une offre possible de 62 euros par action", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Cette offre valoriserait Covestro à 11,72 milliards d'euros, selon un calcul de l'AFP.

Prudential s'envole à Londres ___

Prudential a pris 7,32% à Londres après avoir annoncé le lancement d'un rachat d'actions à 2 milliards de dollars.

Le pétrole en hausse ___

Les cours du pétrole ont grimpé lundi, portés par les espoirs d'une meilleure demande aux Etats-Unis et par les risques géopolitiques, notamment au Moyen-Orient et en Ukraine.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a conclu en hausse de 0,90% à 86,01 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a gagné 1,11% à 81,63 dollars.

L'euro prenait 0,39% face au dollar, à 1,0735 dollar pour un euro.

Le bitcoin poursuivait sa glissade, au plus bas depuis un mois et demi, reculant de 7,17% à 59.133 dollars.

afp/rp