New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont enregistré leur quatrième séance positive en cinq journées de cotation, mais l'élan de l'or noir s'essouffle, le marché attendant des signes tangibles d'un raffermissement de la demande.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a terminé en hausse de 0,35%, à 81,92 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juillet, a lui pris 0,20%, à 77,90 dollars.

L'or noir avait démarré du mauvais pied, digérant le bond de la veille. Mais les cours ont fini par s'extraire de leur torpeur, à la faveur de plusieurs publications.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu inchangées ses estimations de consommation mondiale de brut pour l'année en cours et pour 2025, dans la dernière édition de son rapport mensuel.

Le cartel s'attend à ce que le secteur des services conserve son dynamisme au second semestre, "en particulier dans les voyages et le tourisme, ce qui devrait avoir un impact positif sur la demande de pétrole", selon le rapport.

De son côté, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a relevé sa projection de demande pour 2024, à 102,98 millions de barils par jour (mbj), contre 102,84 en mai.

Elle anticipe notamment une accélération de la consommation de brut en Chine et en Inde.

Parallèlement, l'EIA a abaissé sa prévision de production, de 102,76 mbj à 102,57, du fait de l'engagement des membres de l'Opep et leurs alliés de l'accord Opep+ de prolonger l'ensemble de leurs coupes de production au moins jusqu'en octobre.

Ces chiffres "soutiennent les cours pour l'instant", mais la situation reste fragile, selon John Kilduff, analyste d'Again Capital.

"Maintenant, il nous faut des signes de la demande", prévient l'analyste, pour qui le rapport hebdomadaire de l'EIA sur les stocks américains de pétrole et produits raffinés, attendu mercredi, "va être très important pour le marché". Si les livraisons d'essence "tombent encore sous 9 millions de barils par jour, cela va assombrir le tableau et il sera difficile de préserver les gains récents", ajoute-t-il.

Toujours aux Etats-Unis, le prix de gros du gaz naturel a atteint, mardi, son plus haut niveau depuis cinq mois. Ce sursaut est lié à une vague de chaleur, partie du sud-ouest du pays et qui va traverser progressivement le territoire américain jusqu'au nord-est.

Le marché s'attend, de ce fait, à une hausse de la demande d'air conditionné, donc d'électricité, dont une partie importante est produite grâce au gaz naturel.

tu/er