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Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole glissaient légèrement jeudi avant la publication de données économiques clefs aux Etats-Unis, les inquiétudes quant à une reprise de l'inflation aux Etats-Unis prenant le dessus sur le risque géopolitique.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, cédait 0,23% à 83,41 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, perdait 0,16% à 79,10 dollars.

La hausse des cours des deux références mondiales a été interrompue par les "inquiétudes quant à l'inflation" à travers le monde, commente Tamas Varga, de chez PVM Energy.

Le léger recul des prix "sert simplement à rappeler que le contexte actuel (...) ne justifie pas une ascension ininterrompue (des prix du brut) vers les sommets annuels", affirme l'analyste.

Les investisseurs attendent la publication de la première estimation du PIB américain au premier trimestre plus tard jeudi et de l'indice d'inflation privilégié par la Fed, l'indice PCE, vendredi.

Si "l'économie américaine reste résiliente, l'inflation reste préoccupante", résume Ricardo Evangelista, de ActivTrades.

Tout rebond de l'inflation "sera accueilli par une désertion des actifs à risque" comme le pétrole, "et, à en juger par la récente vigueur du dollar (...) les investisseurs s'y préparent, explique M. Varga.

"Dans ce contexte, la Réserve fédérale (Fed) a la possibilité de maintenir des taux élevés plus longtemps, une dynamique qui augure mal des prévisions de demande de pétrole et exerce une pression à la baisse sur les prix" du brut, ajoute M. Evangelista.

La publication du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) sur l'état des stocks de pétrole aux Etats-Unis pour la semaine achevée le 24 mai est également attendue jeudi.

Les analystes tablent sur une baisse des réserves de brut comme d'essence.

En début de semaine, les cours du brut avaient progressé à cause d'un risque géopolitique augmenté par l'offensive israélienne sur Rafah, affirme Tamas Varga, nouvel épicentre de sa guerre contre le Hamas.

L'armée israélienne poursuit cette offensive jeudi en dépit des critiques, après avoir affirmé la veille avoir pris le contrôle d'une zone tampon stratégique entre la bande de Gaza et l'Egypte située à proximité de Rafah.

"La situation géopolitique déplorable au Moyen-Orient déclenche des pics de prix à court terme, mais les hausses de prix dues aux tensions géopolitiques ont tendance à rester de courte durée", rappelle Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.

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