Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole évoluaient en légère baisse mardi, consolidant les gains de la semaine, l'offre mondiale n'apparaissant pas perturbée par le risque géopolitique venant du Moyen-Orient et d'Europe, auquel le marché reste cependant attentif.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 0,45% à 85,62 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, cédait 0,45% à 81,26 dollars.

Si les deux références mondiales du pétrole reprenaient leur souffle, elles évoluent toutefois toujours proche de leurs plus hauts niveaux depuis fin avril.

"Les facteurs de risque géopolitiques persistants continuent de perturber le marché mondial du pétrole", commente Claudio Galimberti, analyste chez Rystad Energy.

"Les primes de risque liées à la Russie et au Moyen-Orient restent importantes malgré les efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu durable", poursuit-il.

Israël pilonne mardi la bande de Gaza à l'heure où son Premier ministre Benjamin Netanyahu évoque la fin de la phase "intense" des combats avec le Hamas palestinien, et où les craintes d'une "nouvelle escalade" avec le Hezbollah libanais vont croissant.

Les échanges de tirs ces derniers mois entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, mouvement islamiste allié du Hamas, armé et financé par l'Iran, ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers d'habitants des zones frontalières du sud du Liban et du nord d'Israël.

Les rebelles yéménites houthis multiplient aussi leurs raids contre la marine marchande. Les Houthis mènent depuis des mois des attaques au large du Yémen contre les navires qui desservent, selon eux, Israël, disant agir ainsi en soutien à la bande de Gaza bombardée par l'armée israélienne.

Malgré le risque géopolitique, "les marchés pétroliers ont jusqu'à présent été épargnés par les retombées de l'invasion de Gaza", rappelle John Evans, analyste chez PVM Energy, empêchant ainsi une envolée des prix.

En Europe, l'Ukraine, confrontée à une offensive russe depuis plus de deux ans, réplique régulièrement en attaquant des régions russes et en visant notamment des sites énergétiques.

Par ailleurs, l'Union européenne a lancé officiellement mardi à Luxembourg avec l'Ukraine d'une part, et la Moldavie de l'autre, des négociations censées permettre à ces deux pays d'être un jour membres à part entière de l'UE.

En parallèle, les investisseurs attendent une série d'indicateurs économiques aux Etats-Unis concernant la confiance des consommateurs en juin, ou encore, vendredi, les revenus et dépenses des ménages et l'inflation PCE en mai.

emb/lul/rhl