Paris (awp/afp) - La baisse des cours du pétrole était appréciée jeudi par les marchés boursiers qui continuent toutefois à se poser des questions sur les niveaux de l'inflation et de la réponse des banques centrales à cette problématique.

Vers 12H25, Paris montait légèrement de 0,18%, portée par le luxe, et Francfort s'adjugeait 0,07%. En revanche, Londres (-0,18%) était pénalisée par ses valeurs pétrolières. A Zurich, le SMI cédait 0,13%.

De son côté, les contrats à terme à Wall Street laissaient augurer une ouverture en hausse au lendemain d'un repli des indices américains qui a entraîné les places asiatiques à la baisse jeudi matin.

Les cours du brut baissaient assez significativement, un mouvement aidé par la reprise de la pandémie et des informations de presse selon lesquelles "l'administration américaine aurait demandé à plusieurs puissances économiques de relâcher une partie des réserves stratégiques de pétrole pour faire tomber la pression sur les prix", indique Alexandre Baradez, analyste chez IG France au cours d'un point presse quotidien.

Le président Joe Biden cherche à modérer la hausse des prix du carburant qui contribue à la flambée de l'inflation. Celle-ci est au plus haut depuis 1990 aux États-Unis, où les prix à la consommation sont en hausse de 6,2% sur un an.

Les pressions sur la chaîne d'approvisionnement mondiale et la hausse des prix de l'énergie constituent un défi pour les entreprises mais aussi pour les perspectives d'inflation et donc pour les banques centrales.

Certaines institutions ont commencé et d'autres s'apprêtent à réduire l'ampleur des mesures de relance monétaire extraordinaires qui ont été mises en place pendant la pandémie. Mais en cas d'inflation plus persistante qu'attendu, elles pourraient décider d'accélérer le retrait de ce soutien et de relever leurs taux directeurs plus tôt que prévu.

"Face à la réalité de la normalisation monétaire, y aura-t-il alors un ajustement du marché?", interroge M. Baradez.

Thyssenkrupp confiant ___

Le conglomérat allemand (+6,52% à 10,86 euros à Francfort) a vu ses résultats s'améliorer nettement lors de son exercice décalé 2020/2021. Pour l'exercice 2021/2022, le conglomérat prévoit un "doublement" de son bénéfice opérationnel, entre "1,5 et 1,8 milliard d'euros", et un bénéfice net à "1 milliard d'euros", malgré des "difficultés temporaires" liées aux pénuries actuelles de matériaux.

Le directeur financier de Continental limogé ___

Le directoire de l'équipementier automobile allemand a limogé mercredi soir son directeur financier, Wolfgang Schäfer, 62 ans, avec effet immédiat. Cette décision a été prise "dans le contexte des enquêtes actuelles du parquet de Hanovre" concernant le dieselgate, indique l'entreprise.

Il est remplacé par Katja Dürrfeld, 49 ans, actuellement directrice financière de la division ContiTech. L'action perdait 2,55% à 107,96 euros à Francfort.

Dividende exceptionnel chez Royal Mail ___

Le titre du groupe postal britannique grimpait de 5,32% à 461,30 pence, porté par la publication d'un bénéfice opérationnel de 311 millions de livres pour son premier semestre, contre une perte de 20 millions un an auparavant. Il annonce redistribuer 400 millions de livres à ses actionnaires via un programme de rachats d'actions de 200 millions et le reste sous forme de dividende exceptionnel.

Alibaba pâtit du tour de vis réglementaire ___

Le géant chinois du commerce en ligne a annoncé jeudi un recul de 81% de son bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice décalé, au moment où Pékin serre la vis au secteur du numérique.

Les cours du brut refluent ___

Les prix du pétrole reculaient un peu jeudi après avoir touché un plus bas en un mois, le marché craignant de voir arriver une offre abondante puisée dans les réserves stratégiques des Etats-Unis, mais également de la Chine.

Vers 12H10 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier cédait 0,30%, à 80,04 dollars, après avoir reculé jusqu'à 79,28 dollars, un plus bas depuis début octobre.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre perdait 0,43% à 77,99 dollars, au plus bas depuis début octobre.

L'euro se stabilisait jeudi face au dollar après avoir atteint un nouveau plus bas depuis juillet 2020 la veille. Vers 12h30 GMT, l'euro reprenait 0,18% à 1,1341 dollar pour un euro.

Le bitcoin s'effritait de 1,04% à 59.492 dollars.

afp/rp