Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers semblaient encouragés par la baisse des cours du brut avant une réunion des pays producteurs de pétrole sur fond de spéculations sur une hausse de la production saoudienne.

En Europe, les indices remontaient "après la tentative de sursaut avortée de la veille, relancés par le repli du pétrole", observe Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance. Paris progressait de 1,05%, Francfort de 0,81% et Milan de 0,20% vers 10H50 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,57%.

Wall Street se préparait à suivre la même tendance, avec des hausses comprises entre 0,45% et 0,80% sur les contrats à terme des principaux indices avant l'ouverture.

La place de Londres est pour sa part fermée pour les célébrations marquant les 70 ans de règne d'Elizabeth II.

Les cours du pétrole reculaient avant la réunion des pays de l'Opep+ jeudi en visioconférence à 12H00 GMT (14H00 à Vienne, le siège du cartel) pour ajuster leur production de pétrole.

Vers 10H55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août fléchissait de 2,69% à 113,16 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet baissait de 2,57% à 112,30 dollars.

Cette réunion intervient deux jours après l'annonce d'un embargo de l'Union européenne pour réduire de deux tiers ses importations de brut russe.

Selon le Wall Street Journal, des membres de l'Opep étudient la possibilité d'écarter la Russie de l'accord fixant les quotas de production de l'alliance élargie.

Un tel scénario permettrait à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis d'utiliser plus de leurs capacités pour permettre au marché d'être approvisionné.

Un article du quotidien économique britannique Financial Times rapporte aussi que l'Arabie saoudite serait prête à augmenter encore plus sa production si celle de la Russie diminuait nettement après les dernières sanctions, soulignent les experts, y trouvant là la raison de l'accalmie des cours du brut.

"Rien de tout cela ne va calmer la pénurie et les goulets d'étranglement au niveau du raffinage qui font monter les prix de l'essence et du diesel, mais ce serait de rares bonnes nouvelles pour l'économie mondiale et la lutte contre l'inflation", tempère de son côté Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

L'inflation, ou plutôt ses effets sur la croissance, donne du fil à retordre aux investisseurs mais surtout aux banques centrales.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a commencé en mars à relever ses taux directeurs, pour rendre le crédit plus onéreux et ralentir la demande. Les craintes grandissent désormais de voir l'activité économique ralentir, voire tomber en récession, même si la Fed rejette actuellement ce scénario.

En zone euro, l'inflation a atteint un niveau record en mai à 8,1%, une pression supplémentaire sur la Banque centrale européenne pour qu'elle remonte plus rapidement que prévu ses taux directeurs.

Sa tâche est compliquée puisqu'elle doit veiller à ce que les Etats européens n'empruntent pas à des niveaux trop écartés pour ne pas créer de fragmentation sur le marché de la dette souveraine en zone euro.

Perquisitions chez BMW ___

Des locaux du constructeur automobile allemand (+1,17%) ont fait l'objet de perquisitions mercredi en Allemagne et en Autriche dans le cadre d'une enquête des autorités sud-coréennes en cours depuis 2018 sur des problèmes dans le circuit de refroidissement des gaz d'échappement.

Amazon et Meta à suivre ___

Le mastodonte du commerce en ligne Amazon a annoncé jeudi la fermeture l'an prochain en Chine de sa boutique de livres numériques Kindle, renonçant ainsi sur ce créneau à l'immense marché chinois. L'action gagnait 1,08% dans les échanges électroniques avant l'ouverture de Wall Street.

Le titre Meta (Facebook) prenait 1,25% dans les échanges électroniques avant l'ouverture des marchés américains au lendemain de l'annonce de la démission de la numéro deux du groupe, Sheryl Sandberg.

Du côté des devises ___

Le dollar américain reprenait son souffle jeudi, après son bond de la veille, avant la publication de données macroéconomiques aux Etats-Unis sur la création d'emplois dans les entreprises privées et sur le marché du travail américain pour le mois de mai.

Vers 10H40 GMT, le dollar perdait 0,38% à 1,0691 dollar pour un euro.

Le bitcoin avançait de 1,34% à 30.018 dollars vers 10H40 GMT.

afp/rp