Commodesk - Le gouvernement canadien a accepté le week-end dernier les deux rachats dans le secteur pétrolier, à savoir celui de Progress Energy par le malaisien Petronas et celui de Nexen par le chinois CNOOC. Mais dans le même temps, les autorités ont durci les conditions d’acquisition des entreprises canadiennes stratégiques par les groupes étrangers.

Pour ces deux transactions, Petronas et la CNOOC débourseront respectivement six milliards (4,7 milliards d’euros) et 15,1 milliards de dollars canadiens (11,8 milliards d’euros). Le gouvernement canadien avait hésité à accepter les offres du fait de l’aspect stratégiques des actifs concernés. Progress Energy est en effet très implanté dans le secteur de l’exportation de GNL, alors que Nexen possède des droits d’exploitation pour les sables bitumineux de l’Alberta.

Mais il s’agit probablement des dernières transactions de ce type au Canada. Le Premier ministre fédéral, Stephen Harper, a en effet indiqué que les sables bitumineux devaient rester sous le contrôle du Canada, et que les rachats d’actifs ne seront dorénavant acceptés « qu’à titre exceptionnel ».

Désormais, le seuil au-delà duquel les transactions requièrent l’aval des autorités, est fixé à 1 milliard de dollars canadiens. Lorsque l’intéressé est une société d’Etat (comme la CNOOC), la limite sera de 330 millions de dollars canadiens.