Commodesk - L’Ukraine a décidé de réduire d’un tiers ses importations de gaz en provenance de Russie, à partir de 2013.

Kiev n’achètera plus que 18 milliards de mètres-cubes, au lieu de 27,5 milliards de m3, a prévenu le ministre de l’Energie Youri Boiko, précisant toutefois qu’il n’en avait pas encore fait la demande officielle.

L’Ukraine cherche à dénouer un accord signé en 2009 entre Naftogaz, la compagnie ukrainienne du gaz, et son homologue russe Gazprom. Accord selon lequel Kiev s’engage à payer, d’après la partie russe, 80% d’un volume donné de 52 milliards de mètres-cubes, que le pays en ait besoin ou pas. Un contrat d’autant plus contraignant que le tarif facturé par les Russes est indexé sur les cours du pétrole.

L’Ukraine voudrait réduire le volume de moitié (27 milliards de mètres-cubes) pour tenir compte de la hausse des prix. Le tarif moyen du gaz naturel payé par Naftogaz les trois premiers trimestres de 2012 était de 324,3 euros les mille mètres cubes, 38,3% de plus qu’en 2011 (234,4 euros les 1 000 m3).

Le président ukrainien a expliqué que réduire les volumes importés était le seul moyen d’obtenir de Gazprom une renégociation de ses tarifs gaziers. « Une fois qu’ils auront baissé le prix, nous augmenteront les volumes », a complété le président Viktor Ianoukovitch, ajoutant qu’il pouvait aussi se fournir ailleurs.

Pour donner de la consistance à sa menace, l’Ukraine construit un terminal GNL à Odessa, rattaché à un gazoduc de 65 km, qui lui permettra d’importer du gaz de Libye, d’Algérie, d’Egypte ou du Qatar.