Commodesk - Le président iranien s’est fixé un objectif de fin de mandature, multiplier par deux la production gazière du gisement géant de South Pars. Il ne reste donc plus que quelques mois d’ici à l’été prochain pour accomplir cet exploit, avant le renouvellement de l’équipe dirigeante.

Le directeur opérationnel de la Compagnie pétrolière et gazière de South Pars, Mousa Souri, a indiqué que l’Iran devrait dépasser la production de GNL du Qatar sur la zone partagée entre les deux pays. Pour y parvenir, les gaziers iraniens vont ouvrir cinq nouveaux puits, les deux premiers commençant à produire pour le Nouvel An iranien, le 21 mars prochain, espère le ministre du Pétrole Rostam Qassemi.

L’entrée en service des cinq puits augmenterait la production de 200 millions de mètres cubes par jour (+66%), en mettant l’accent sur la production de gaz naturel liquéfié dans les phases 12 à 18 du projet. A ce stade, l’Iran produit quotidiennement 300 millions de mètres cubes sur ce champ gazier.

La société d’exploitation de South Pars ayant cessé sa collaboration avec la compagnie chinoise CNPC, l’Iran compte sur ses propres ingénieurs pour la mise en service de l’ensemble des dispositifs technologiques, a précisé Massoud Nasouri, directeur de la zone économique spéciale. 60% des équipements utilisés seraient fabriqués sur place.

South Pars couvre une superficie de 9.700 km2, dont 3.700 km2 situés dans les eaux territoriales iraniennes. Les 6.000 km2, au nord, appartiennent au Qatar. Le champ représente 7 à 8% des réserves gazières mondiales, et la moitié de celles de l’Iran.

D’après l’Agence internationale de l’Energie, South Pars recèle 51.000 milliards de mètres-cubes de gaz, et 7,9 milliards de m3 de condensat. L’Iran évalue sa part à 12.750 milliards de mètres-cubes.