Un porte-parole de M. Katumbi, qui est arrivé en deuxième position lors d'élections présidentielles contestées le mois dernier, a déclaré plus tôt ce lundi que les forces de sécurité avaient encerclé sa résidence secondaire dans la province méridionale du Haut-Katanga, où l'homme politique réside, et l'empêchaient de partir.

Le gouverneur de la province, Jacques Kyabula Katwe, a condamné l'incident, déclarant qu'il s'agissait d'un "faux pas" commis par certaines autorités chargées de l'application de la loi pour protéger la propriété contre le vandalisme.

"Nous avons immédiatement ordonné que la barrière soit levée, ce qui a été fait immédiatement", a-t-il déclaré dans un message sur X.

Le Congo est sur la sellette depuis que des problèmes logistiques, un dépassement du jour des élections et un décompte opaque des voix ont alimenté un conflit qui menace de déstabiliser davantage le premier producteur mondial de cobalt et d'autres matières premières industrielles très prisées.

L'opposition et les observateurs indépendants ont critiqué la manière dont les élections se sont déroulées du 20 au 24 décembre et ont émis des doutes quant à la transparence du scrutin qui a permis au président Félix Tshisekedi de remporter un second mandat.

M. Katumbi, qui est arrivé en deuxième position avec 18 %, fait partie des principaux candidats de l'opposition qui ont exclu de contester juridiquement les résultats, en invoquant le manque d'indépendance des institutions de l'État.

Il a joint sa voix aux appels de l'opposition en faveur de l'annulation de l'élection, invoquant une "fraude massive", et, dans une déclaration faite dimanche, il a exhorté la communauté internationale à ne pas reconnaître les résultats provisoires annoncés par la commission électorale du Congo.

Seuls deux candidats de l'opposition sur les 18 prétendants à la présidence ont déposé des requêtes pour contester les résultats auprès de la Cour constitutionnelle, qui doit rendre son verdict d'ici le 12 janvier.