Commodesk - L’idée d’un marché à terme chinois du pétrole fait son chemin en Chine.

Il pourrait se concentrer sur le medium crude, un pétrole brut sulfureux dont la Chine est un gros consommateur.

Le ministre de l’Energie Liu Tenan s’est rendu à Shanghai pour étudier le projet, encouragé par la Commission nationale de réforme qui pilote l’économie chinoise, rapporte China Securities News. La Chine espère gagner de l’influence sur ce marché, en accroissant les volumes d’affaires traitées à la bourse de Shanghai.

La China Securities Regulatory Commission travaille à la réglementation de cette place pour les matières premières, et doit résoudre des questions épineuses, comme la part qui sera accordée aux sociétés étrangères, et l’égalité de traitement avec les sociétés chinoises. Le marché à terme du pétrole ne pourra peser significativement sur les cours mondiaux que s’il est ouvert aux capitaux extérieurs. Cependant, les échanges financiers entre la Chine et le reste du monde restent contrôlés, et la fluidité des échanges en yuans n’est pas garantie.

Le yuan évolue dans une fourchette fixe par rapport au dollar, mais sa convertibilité est la prochaine étape de la réforme économique chinoise, a annoncé la semaine dernière le gouverneur de la banque centrale de Chine, Zhou Xiaochuan.

Certains opérateurs soulignent que les bourses chinoises n’ont pas la maturité requise. Shanghai a tenté l’expérience en 2004, sans parvenir à attirer des investisseurs de poids. Les opérations traitées ont diminué quand le seuil d’investissement minimum a été relevé. Les produits pétroliers traités, en concurrence avec Londres et New York, ne correspondaient pas à une demande réelle en Chine.

Les autorités de marché tentent de développer les places d’échange de matières premières agricoles, de métaux et d’énergie, comme le Shanghai Futures Exchange, mais les investisseurs ne se sont pas montrés très friands de ces produits jusqu’ici, soit par crainte du risque, soit parce que les règles sont trop strictes.

A ce jour, les marches de référence sont l’International Petroleum Exchange de Londres, basé sur le brent de la Mer du Nord, et le New York Mercantile Exchange, indexé sur le pétrole light (WTI) du Texas.