Le chalutier surchargé, qui transportait entre 400 et 750 personnes originaires du Pakistan, de Syrie et d'Égypte, a coulé dans les eaux internationales au large de la Grèce, alors qu'il se dirigeait vers l'Italie depuis la Libye. Quelque 104 hommes ont survécu et les autorités n'ont retrouvé que 82 corps.

Les survivants ont raconté les conditions infernales qui régnaient sur le pont et sous le pont, l'absence de nourriture et d'eau et la tentative désastreuse des garde-côtes grecs de remorquer le navire qui a chaviré, d'après des entretiens et des témoignages vus par Reuters.

Les garde-côtes et le gouvernement grecs ont déclaré qu'ils avaient surveillé le navire pendant des heures et qu'aucune tentative n'avait été faite pour remorquer le bateau qui s'est renversé alors que les garde-côtes se trouvaient à environ 70 mètres.

Une enquête judiciaire sur les causes de la catastrophe est en cours et pourrait durer plus d'un an.

Jeudi, 40 survivants ont intenté une action en justice pour dénoncer le fait que "les autorités grecques ne sont pas intervenues immédiatement et n'ont pas organisé une opération appropriée à temps pour sauver les personnes à bord", selon un communiqué de la Ligue hellénique des droits de l'homme, l'un des représentants des survivants.

Ils affirment que le navire était "clairement hors d'état de naviguer" et demandent également "une enquête immédiate, approfondie et crédible" sur les causes de la catastrophe maritime la plus meurtrière de ces dernières années en Méditerranée.

Les avocats représentant les familles des disparus ont demandé aux autorités judiciaires chargées de l'enquête de récupérer le bateau.