Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en baisse lundi, après l'investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Pour la majorité des observateurs, le nouveau locataire de la Maison blanche n'a pas édulcoré sa position par rapport à ses promesses de campagne, notamment sur le protectionnisme économique. Vendredi soir, Wall Street a fini en légère hausse tandis que Tokyo a cédé ses gains lundi. En Suisse, les bancaires étaient sous pression.

"Le 45e président des Etats-Unis a envoyé un signal sans ambiguïté aux Américains et au monde: il dirigera la première puissance mondiale comme il a fait campagne, seul et contre tous", ont résumé les analystes de Mirabaud Securities. Pour les spécialistes de CMC Markets, "il est clair que ce nouveau président américain fera les choses comme il l'entend (...) et les marchés feraient bien de réaliser que Donald Trump agira de la même manière en tant que président que lorsqu'il était en campagne".

En Suisse, la semaine sera placée sous le signe des résultats d'entreprises, mais les intervenants garderont également un oeil sur la macroéconomie. Ce lundi, seront notamment publiées les données sur la confiance des consommateurs dans la zone euro, mercredi l'indice Ifo allemand et le Zew suisse, jeudi la croissance au Royaume-Uni et l'emploi américain. Vendredi, suivront l'inflation au Japon et la croissance au quatrième trimestre aux Etats-Unis.

A la Bourse suisse, l'indice SMI affichait à 08h12 un repli de 0,78% à 8210,86 points, le SLI se délestait de 0,72% à 1309,15 points et le SPI abandonnait 0,64% à 8987,58 points. Cinq des 30 valeurs vedettes évoluaient en hausse, trois étaient stables et 22 se repliaient.

Les bancaires subissaient les plus importantes pertes avec Credit Suisse (-2,3%), UBS (-2,0%) et Julius Bär (-1,1%), précédées par les valeurs financières Zurich Insurance (-1,3%), Swiss Life (-1,0%) et Swiss Re (-0,9%).

Parmi les poids lourds, Novartis (-1,2%) affichait les baisses les plus marquées. Selon la presse dominicale, le patron Joseph Jimenez veut quitter son postes dans deux ans après avoir assaini la division Alcon.

Les deux autres grandes capitalisation Roche (-0,7%) et Nestlé (-0,3%) baissaient également. Barclays a abaissé l'objectif de cours du groupe alimentaire.

SGS (-0,9%) a dévoilé des résultats annuels inférieurs aux attentes, mais a relevé son dividende. Le groupe genevois a généré un chiffre d'affaires de 5,99 mrd CHF en 2016, soit 4,8% de mieux que lors de l'année précédente. Pour l'exercice en cours, SGS prédit une "croissance solide" des recettes organiques.

Actelion (-0,3%) limitait les pertes d'avant-Bourse, après avoir dévoilé l'échec d'une étude en vue d'une extension d'indication. Le laboratoire a reconnu ne pas avoir atteint le critère primaire d'évaluation dans une étude de phase III sur le macitentan (Opsumit) contre l'hypertension artérielle pulmonaire (PAH) liée au syndrome d'Eisenmenger.

A l'opposée, Richemont (+0,3%) était recherché, tout comme Lonza (+0,2%) et Dufry (+0,1%)

Sur le marché élargi, U-Blox (+2,7%) montait fortement. Le fabricant de semi-conducteurs a opéré la plus grosse acquisition de son histoire en annonçant vendredi le rachat à Simcom Technology Group, une entreprise basée à Shanghai, de sa ligne de produits pour modules modem cellulaires.

Interroll (+1,8%) a dévoilé une hausse des recettes et des entrées de commandes en 2016.

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