Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer en quasi-stabilité la dernière séance de la semaine. Alors qu'en Suisse, la saison des résultats affichait vendredi un petit coup de mou, les investisseurs devraient se tourner vers les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. Les tensions entre la Chine et Taïwan risquent de peser sur le moral des intervenants.

La Bourse de New York a conclu divisée mais sur la réserve jeudi soir, à la veille de la publication des chiffres américains sur l'emploi très attendus. Les analystes tablent sur l'annonce de 250'000 créations d'emplois, contre 372'000 en juin, et d'un taux de chômage stable à 3,6%.

Depuis jeudi, la Chine organise de gigantesques manœuvres militaires, mobilisant aviation, marine et missiles balistiques, dans six secteurs maritimes tout autour de Taïwan en réponse à la visite sur l'île, cette semaine, de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis Nancy Pelosi.

Des "avions et navires de guerre" chinois ont franchi la "ligne médiane" du détroit de Taïwan, qui sépare l'île de la Chine continentale, a affirmé vendredi le ministère taïwanais de la Défense, dénonçant des exercices militaires "hautement provocateurs" de la part de Pékin.

Si les Bourses asiatiques affichaient un brin d'optimisme, les analystes de CMC Markets ont averti dans un commentaire que "les tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine concernant Taïwan risquent de continuer à peser" sur les marchés.

Vers 08h05 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI montait d'à peine 0,09% à 11'212,73 points, après avoir clôturé la veille en hausse de 0,21%. La presque totalité des valeurs vedette évoluait dans le vert autour de +0,1%, selon les indications préalables fournies par la banque Julius Bär.

Les bancaires Credit Suisse (+0,04%) et UBS (+0,1%) suivaient la tendance générale. Selon l'agence Bloomberg, la banque aux deux voiles préparerait la suppression de milliers d'emplois sur plusieurs années, des informations qualifiées de "pure spéculation" par Credit Suisse.

Les trois poids lourds Nestlé, Novartis et Roche (tous les trois +0,1%) évoluaient dans la même direction.

Swisscom (+0,1%) ne faisait guère mieux au lendemain de ses résultats. Le géant bleu a bouclé les six premiers mois de 2022 sur un bénéfice net de 785 millions de francs suisses, en repli de près d'un quart en rythme annuel. La performance semestrielle a été grevée par plusieurs effets non-récurrents, notamment une amende de près de 72 millions infligée par la Commission de la concurrence. Barclays a relevé l'objectif de cours.

Adecco (-0,1%) baissait par contre. Le spécialiste du travail temporaire a indiqué jeudi avoir vu la progression de ses revenus ralentir au deuxième trimestre. Si les résultats sont conformes aux attentes, le bénéfice a cependant été pénalisé par des frais liés à l'intégration du belge Akka Technologies. JPMorgan a abaissé l'objectif de cours à 30 francs suisses, contre 32 francs suisses précédemment.

L'activité était plus fournie sur le marché élargi avec les résultats d'Orell Füssli, Mobimo, LM Group et Coltene.

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