Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en hausse mardi, alors que Wall Street semblait hésiter peu après l'ouverture, les principaux indices s'orientant dans diverses directions. En Suisse, la séance a été marquée par les chiffres du commerce extérieur et les exportations horlogères qui ont plombé les valeurs du luxe.

"Les principaux indices américains évoluent de manière mitigée alors que les investisseurs sont en attente des pourparlers entre les représentants du commerce américains et chinois", a commenté un analyste de CMC Markets. "Le secrétaire d'Etat au Trésor Steve Mnuchin s'attend à des 'progrès significatif' dans les négociations commerciales. Mais après de nombreux revirements, les investisseurs restent dans l'expectative", a-t-il poursuivi.

La réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) est également au centre des préoccupations. Les intervenants s'attendent à ce que le président de l'institut d'émission Jerome Powell réitère "la patience" sur les taux d'intérêt.

Sur le plan politique, la Première ministre britannique Theresa May veut "rouvrir" l'accord de divorce qu'elle a conclu fin novembre avec l'Union européenne. Cet accord avait été rejeté à une majorité écrasante par les députés britanniques.

En Suisse, le commerce extérieur a vu son excédent reculer de plus de 10% à 31,3 milliards de francs suisses.

A la clôture, le Swiss Market Index (SMI) a pris 0,93% à 8940,52 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,72% à 1391,67 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,94% à 10'465,25 points. Sur les 30 principales cotations, 23 ont terminé dans le vert, six dans le rouge et une (Dufry) stable.

Swatch (-2,2%) et Richemont (-1,4%) ont été relégués aux tréfonds du classement, aux côtés de la volatile AMS (-2,5%). Les chiffres publiés par l'Administration fédérale des douanes (AFD) ont fait état d'un léger recul des exportations horlogères en rythme annuel au mois de décembre.

A l'autre extrémité du tableau, Givaudan (+2,2%), qui a vu son objectif de cours coup sur coup abaissé par Kepler Cheuvreux et relevé par Société Générale, a pris la tête du classement.

Les poids lourds Nestlé et Novartis (chacun +1,6%) ont soutenu l'indice. Le géant de l'alimentaire a acquis auprès de scientifiques néo-zélandais, pour un montant non-dévoilé, les droits sur une technologie permettant de combattre l'anémie en fer, sans compromettre le goût des aliments et des boissons.

Roche (+1,1%) a également profité de la fête, en amont de ses résultats annuels jeudi. Barclays a relevé l'objectif de cours pour le bon de jouissance. La banque britannique juge les craintes d'une érosion des recettes exagérées.

SGS (+0,8%) a annoncé l'extension de la capacité de son centre de tests pour les thérapies cellulaires et biologiques et pour les vaccins à Glasgow, moyennant un investissement de 7,6 millions de livres.

Swisscom (+0,7%) a mis au point avec la Haute Ecole des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) un système de signature électronique basé sur la technologie blockchain. L'application permet de parapher des contrats juridiquement valables et de transférer des actifs.

Après une partie de la séance dans le rouge, UBS (+1,0%) a terminé en bonne forme. Berenberg a raboté son objectif de cours mais a maintenu la recommandation d'achat du titre. Credit Suisse et Julius Bär (chacun +0,8%) ont suivi la tendance.

Sur le marché élargi, Landis+Gyr a terminé en hausse de 5,1%. Le spécialiste zougois des compteurs prévoit désormais à l'horizon 2021 une croissance annuelle de son chiffre d'affaires autour de 5%, assortie d'une marge brute d'exploitation (Ebitda) ajustée comprise entre 13,5 et 14,5%.

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