Zurich (awp) - La Bourse suisse ne parvenait pas à s'extraire de sa torpeur lundi matin, tout en restant de justesse en territoire positif. Dans une semaine raccourcie par le jour férié de l'Ascension, les investisseurs auront peu de nouvelles auxquelles se raccrocher, hormis le répétitif dossier du plafond de la dette aux Etats-Unis.

Le président américain Joe Biden a pourtant affirmé dimanche qu'il restait "optimiste" quant à la possibilité de parvenir à un accord avec ses adversaires républicains pour relever le plafond de la dette et éviter le défaut de paiement qui, selon son administration, aurait des conséquences "catastrophiques".

Michael Hewson, analyste en chef chez CMC Markets, s'est également voulu rassurant à ce sujet. "Le risque semble quelque peu exagéré, au vu de la régularité du scénario ces récentes années se soldant par un compromis de dernière minute", a-t-il estimé.

En Europe, l'issue du scrutin présidentiel en Turquie retenait l'attention. Un second tour inédit semble se profiler dans ce pays, suspendu aux résultats du dépouillement de l'élection présidentielle qui donnent le président Recep Tayyip Erdogan au coude à coude avec son adversaire Kemal Kiliçdaroglu. Les résultats définitifs restent attendus. Dimanche, les 64 millions d'électeurs turcs se sont massivement pressés aux urnes, avec un taux de participation provisoire frôlant les 90%.

A la Bourse suisse vers 10h47, le SMI perdait un peu de son souffle mais montait encore de 0,25% à 11'593,34 points, après avoir fini vendredi dernier en progression de 0,36%. Le SLI gagnait 0,33% à 1804,49 points et le SPI progressait de 0,29% à 15'291,73 points.

La grande majorité des valeurs vedettes restait dans le vert, avec en tête du classement Swatch (+1,8%), suivi par Lonza (+1,6%) et Alcon (+1,4%). Julius Bär a relevé la recommandation pour Alcon à l'achat, contre "hold" précédemment, tout comme l'objectif de cours.

Richemont (+1,3%) a dévoilé vendredi une forte hausse du chiffre d'affaires sur l'exercice décalé 2022/2023, clos fin mars, dans un environnement marqué par une solide demande pour les produits de luxe. Son bénéfice net a, comme attendu, reculé en raison d'un effet comptable.

Parmi les quelques titres à reculer figuraient les deux valeurs bancaires Credit Suisse (-0,7%) et UBS (-0,6%), ainsi qu'AMS-Osram (-0,7%).

Les trois poids lourds naviguaient dans des directions opposées, Nestlé (+0,5%) étant recherché, alors que Novartis (-0,03%) et Roche (-0,2%) cédaient leurs gains.

Sur le marché élargi, U-Blox (+2,3%) progressait, porté par des déclarations de la direction à l'agence AWP, selon lesquelles la société table sur une poursuite de la croissance cette année.

Talenthouse (+11,4% à près de un centime) s'envolait. L'exploitant de plateformes de commercialisation de contenus graphiques, en manque critique de liquidités, assure avoir reçu d'un investisseur une promesse de financement sous la forme d'une participation à son projet d'augmentation de capital ainsi que d'un apport en numéraire.

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