Zurich (awp) - La Bourse suisse a poursuivi sa progression vendredi. Le SMI, qui avait hésité en début de séance, est reparti à la chasse aux plus hauts, s'approchant à une vingtaine de points des 9400 points en séance, avant de fléchir un peu pour finir par améliorer d'une quinzaine de points son plus haut de l'année en clôture. Après ses résultats, Sika a eu les faveurs des investisseurs, alors que Nestlé a pesé.

A New York, Wall Street avançait un peu en matinée, portée par l'espoir d'une avancée dans les discussions sino-américaines alors que Donald Trump devait recevoir dans la soirée le négociateur en chef chinois.

"Les marchés bénéficient d'une avancée apparente des négociations avec la Chine", a estimé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Il reste une semaine avant l'expiration de la date butoir du 1er mars et la mise en oeuvre par Washington de nouveaux tarifs douaniers de 25% sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés, actuellement taxés à 10%. M. Trump a toutefois laissé entendre qu'il pourrait accorder un délai supplémentaire si "un véritable accord" se dessinait. Pour les investisseurs, "la guerre commerciale avec la Chine est déjà finie", a estimé M. Volokhine.

Le SMI a fini en hausse de 0,16% à 9348,93 points, plus haut de l'année en clôture, avec un plus haut à 9380,81 et un plus bas à 9316,87 en séance. Le SLI a gagné 0,4% à 1438,73 points et le SPI 0,10% à 10'936,60 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont progressé et 5 reculé.

Le petit peloton des perdants se compose de Vifor (-1,2%), Nestlé (-0,9%), Credit Suisse, Dufry et Lonza (tous -0,2%). Le géant de Vevey a souffert de la forte perte annoncée par son concurrent américain Kraft-Heinz, selon des courtiers.

Les deux autres poids lourds Roche (+0,1%) et Novartis (+0,2%) ont aussi fini dans le bas du classement.

Sika (+4,0%) a terminé sur la plus haute marche du podium. Le chimiste de la construction, qui a enregistré l'an dernier une progression de 5,9% de sa rentabilité nette, à 687,1 millions de francs suisses, proposera à ses actionnaires une rémunération relevée d'un dixième au titre de 2018, à 2,05 francs suisses par nominative.

Les deux autres places du podium ont été prises par la volatile AMS (+3,1%) et SGS (+1,7%).

Aux bancaires, UBS (+0,2%) et Julius Bär (+1,5%) ont aussi gagné du terrain. Malgré la condamnation en France à une lourde amende, UBS entend maintenir en l'état sa politique en matière de dividendes et les 70 centimes proposés au titre de l'exercice écoulé ne sont pas remis en question, selon le directeur Sergio Ermotti.

Au lendemain de ses chiffres, Swiss Re (+0,5%) a fait l'objet de diverses études d'analystes. CFRA recommande désormais le titre à l'achat alors que NordLB l'a rétrogradé à vendre. L'analyste de NordLB a été déçu par les résultats et il se demande si l'augmentation de 12% du dividende pour en accroître l'attractivité est la bonne réponse dans cet environnement. Celui de CFRA a estimé que le solide rendement des fonds propres compense les résultats décevants.

Sur le marché élargi, le spécialiste du crédit à la consommation Cembra Money Bank (+2,2%) a crû dans toutes ses lignes de métier l'année dernière. Cette performance s'est répercutée favorablement sur les recettes et le bénéfice net, supérieurs aux attentes.

Le conseil d'administration de DKSH (+2,0%) devrait avoir un nouveau président au 1er janvier 2020 en la personne de Marco Gadola, l'actuel directeur général (CEO) du fabricant d'implants dentaires Straumann (0,3%).

Komax (inchangé) va racheter l'américain Artos Engineering, une opération qui devrait permettre au fabricant lucernois de machines pour l'usinage des câbles d'étendre sa présence sur le marché nord-américain.

Le fabricant de compresseurs à pistons Burckhardt (+1,1%) a annoncé que son administrateur Hans Hess ne sera pas candidat à sa réélection. Pour lui succéder, le conseil d'administration propose l'actuel patron du spécialiste des solutions de fixation Bossard (+0,4%), David Dean.

rp/vj