Zurich (awp) - La Bourse suisse a teminé la semaine dans le rouge vendredi, sous la marque des 10'350 points, malgré un léger sursaut en fin de matinée. Les investisseurs ont digéré les nouvelles, entre la crainte d'une escalade au Proche-Orient, qui alimente la hausse du prix du pétrole, et les propos du patron de la Fed laissant entrevoir une reprise des relèvements de taux.

"Quiconque s'attendait à entendre le patron de la Fed, Jerome Powell adopter un ton moins 'faucon' compte tenu des récentes hausses de rendements, fut déçu", a noté CMC Markets dans un commentaire, "car il a fait savoir qu'en dépit des récents mouvements de taux, les conditions financières n'étaient sans doute pas assez strictes." D'autant que les dernières données de l'emploi montrent la vigueur du marché du travail américain.

"Cette semaine a été marquée par l'escalade des tensions au Moyen-Orient conduisant à une baisse de l'appétit pour le risque ainsi qu'à une remontée des cours du pétrole", a expliqué pour sa part Théophile Legrand, analyste de Natixis. Israël se prépare toujours à une offensive terrestre et poursuit ses bombardements contre l'enclave palestinienne de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas.

A New York, Wall Street a ouvert en terrain négatif. A 17h30, le Dow Jones cédait 0,41% et le Nasdaq 1,24%.

Le Swiss Market Index (SMI) a clôturé en baisse de 0,95% à 10'348,60 points. Le Swiss Leader Index (SLI) s'est enfoncé de 1,36% à 1616,73 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,97% à 13'568,75 points. Sur les 30 valeurs constitutives du SLI, seules quatre ont gagné du terrain, les 26 autres en ayant perdu.

Le bon de jouissance et la porteur Roche (+0,2% chacun) se sont placés sur la première marche du podium, sur un rebond technique après avoir fortement reculé jeudi dans la foulée de résultats trimestriels décevants.

SIG Group (+0,2%) partageit ex aequo la première place avec le gaént pharmaceutique, devant l'autre mastondonte bâlois de la pharmacie Novartis (+0,1%). Les deux entreprises publieront leurs résultats trimestriels mardi.

Le chimiste de la construction Sika (-0,6%) a fait état de chiffres sur neuf mois portés par l'acquisition de MBCC, ex-filiale du géant allemand BASF. Malgré le ralentissement du secteur du bâtiment, plombé par la remontée des taux dans plusieurs parties du monde, Sika a réussi à améliorer sa rentabilité cet été.

Le constructeur d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques Schindler (-3,2%) a fini bon dernier, sur un contrecoup consécutif a sa remontée spectaculaire de jeudi après la publications des résultats sur neuf mois. Oddo BHF a raboté l'objectif de cours à 175 francs suisses, contre 192 francs suisses, maintenant la recommandation à "underperform". Les analystes s'interrogent notamment sur la reprise du marché de la construction en 2024.

Swiss Life (-3,0%) et VAT Group (-2,9%) ont également clôturé dans les profondeurs du classement.

Le troisième poids lourd Nestlé a terminé sur un recul de 0,3%. Stifel a légèrement abaissé l'objectif de cours du géant alimentaire veveysan, recommandant toujours le titre à l'achat. De son côté, Baader Helvea a aussi revu à la baisse l'objectif de cours de Nestlé, jugeant toutefois la multinationale bien positionnée dans un contexte ardu.

A l'inverse, UBS a plongé de 2,8%. Selon Financial News, une nouvelle vague de licenciements devrait affecter le personnel de Credit Suisse dans le cadre de sa reprise par UBS.

Kühne+Nagel s'est délesté de 1,7%. Le géant schwytzois des transports inaugure un nouveau centre de logistique aérienne à l'aéroport français de Paris-Charles de Gaulle, dédié notamment au secteur médical.

Sur le marché élargi, Rieter a reculé de 1,2%. Le fabricant de machines et composants pour l'industrie textile s'attend à biffer entre 400 et 600 postes de travail, essentiellement dans la production, en plus des 300 suppressions déjà annoncées.

Baloise (-1,7%) a annoncé le départ de Claudia Dill de son conseil d'administration à la fin du mois, devenant directrice des opérations du réassureur français Scor.

Addex (-1,4%) a clôturé le changement opéré au niveau de sa cotation secondaire au Nasdaq, les certificats de dépôt américains (ADS) de l'entreprise ne satisfaisant plus aux exigences en cours.

Enfin la Commission européenne a autorisé le géant de la tuyauterie, des machines et des composants en alliages pour l'automobile Georg Fischer (-1,2%) à racheter le spécialiste finlandais des canalisations Uponor.

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