Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note peu changée mardi, légèrement négative. Le SMI est passé un peu sous la barre des 12'200 points à son plus bas du jour, avant de remonter sensiblement pour finir au-dessus de ce niveau. La prudence était de mise avant les décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

A New York, Wall Street avançait légèrement en matinée. Pour Karl Haeling, de LBBW, le marché reste "sur sa tendance", orienté à la hausse. "Je suis impressionné par le fait que le marché tienne malgré la surprise sur les ventes de détail", a-t-il confié.

Hors automobile, essence, matériaux de construction et restauration, les ventes au détail ont grimpé de 0,9% sur un mois en juin aux Etats-Unis, alors que les économistes ne prévoyaient qu'une progression de 0,1%.

En Allemagne, le moral des investisseurs a baissé en juillet pour la première fois en onze mois, en raison des incertitudes sur la conjoncture dans la première économie européenne et vis-à-vis de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

L'inflation en Italie est restée stable en juin, à 0,8% sur un an, selon des données définitives publiées mardi par l'Institut national de la statistique (Istat) qui a ainsi confirmé sa première estimation.

En Suisse, la demande s'est tassée dans la parahôtellerie au premier trimestre. Tant les logements de vacances que les hébergements collectifs affichent une baisse des nuitées. Seuls les campings ont connu un certain succès.

Le SMI a terminé en recul de 0,15% à 12'260,93 points, avec un plus bas à 12'197,46 et un plus haut 12'271,34. Le SLI a cédé 0,07% à 1984,07 points et le SPI 0,05% à 16'283,02 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 ont reculé, 14 avancé et ABB et UBS ont fini inchangés.

ABB publie lui aussi ses résultats au 2ème trimestre jeudi et les analystes prévoient un chiffre d'affaires de 8,37 milliards de dollars, des entrées de commandes de 8,72 milliards et un bénéfice net de 1,0 milliard.

UBS va rembourser de manière anticipée un emprunt d'un volume de 1,75 milliard de dollars dû pour le 5 août. Le dernier jour de négoce est fixé au 31 juillet, indique l'établissement zurichois dans un communiqué mardi.

VAT Group (+1,7%) précède Geberit (+1,5%) et Kühne+Nagel (+1,2%) sur le podium du jour.

Le spécialiste des soupapes à vide VAT dévoile des chiffres au 2ème trimestre jeudi. Les analystes prévoient des entrées de commandes de 263,2 millions de francs suisses et un chiffre d'affaires de 246,7 millions, pour un bénéfice net de 91,9 millions de francs suisses.

Médaille en chocolat, le géant genevois du luxe Richemont (+1,0%) a souffert d'un accès de morosité marqué en Chine, mais sans pour autant sombrer dans la décroissance. Il a vu son chiffre d'affaires stagner au premier trimestre de son exercice décalé 2024/2025, clos fin juin. Alors que le secteur horloger du groupe a fait les frais d'une nette baisse des ventes en Asie-Pacifique, le segment de la joaillerie à lui mieux résisté. Les recettes se sont établies à 5,27 milliards d'euros et la croissance organique à 1%. C'est un peu moins bien qu'attendu par les analystes du consensus AWP.

Swatch (-0,2%) qui avait publié ses chiffres semestriels la veille, a souffert d'une multitude de réductions d'objectif de cours, les analystes ayant réagi à la chute des ventes communiquée par l'horloger biennois. Les experts craignent notamment que l'accès de faiblesse constaté en Chine au 1er semestre ne se prolonge durant la seconde moitié de l'année.

Straumann (-1,5%) a terminé lanterne rouge, derrière Swiss Re (-1,4%) et Partners Group (-1,1%).

Dans le camp des poids lourds, Roche (bon +0,1%, porteur -0,4%) a vu ses deux titres évoluer diversement. Nestlé (-0,4%) et Novartis (-0,2%) ont freiné l'indice.

Novartis publie jeudi ses chiffres au 2ème trimestre. Les analystes attendent des ventes de 12,3 milliards de dollars, un Ebit de base de 4,7 milliards et un bénéfice de base de 3,8 milliards. Le géant bâlois devrait par ailleurs relever ses prévisions pour l'exercice dans son ensemble.

Sur le marché élargi, le facilitateur de distribution DKSH (+8,0%) a vu ses ventes pénalisées par des effets de changes défavorables sur les six premiers mois de l'année, mais est parvenu à améliorer sa rentabilité. La direction a également confirmé les perspectives financières pour l'ensemble de 2024 et table sur d'autres acquisitions.

La Banque cantonale de Zoug (-0,5%) a gagné un peu moins au premier semestre 2024 par rapport à l'an dernier. Le bilan reste toutefois positif, les revenus ayant augmenté dans la gestion de fortune, de même que les crédits et les fonds de la clientèle.

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