L'indice définitif des directeurs d'achats HSBC, qui met l'accent sur des entreprises du secteur privé, est ainsi ressorti à 51,6 contre 50,4 en février.

La composante des nouvelles commandes a fortement progressé, atteignant son deuxième plus haut niveau en 26 mois, à 53,3 contre 51,4 le mois précédent.

En revanche, les nouvelles commandes à l'exportation ont à peine progressé en mars, avec un indice qui s'est maintenu tout juste au-dessus de la barre des 50 qui marque la frontière entre croissance et contraction.

De son côté, l'indice PMI officiel des directeurs d'achats du secteur manufacturier, centré sur les grandes entreprises publiques, a atteint son plus haut niveau en 11 mois au mois de mars, à 50,9, contre 50,1 en février, tout en étant inférieur aux 52,0 attendus par les économistes.

Le Bureau national des statistiques a mis l'accent sur la hausse de l'indice de production qui a atteint un pic de 10 mois, à 52,7 contre 50,1 en février.

"L'amélioration de l'indice, qui renverse la tendance à la baisse des deux premiers mois de l'année, montre que les perspectives économiques générales se stabilisent", écrit Zhang Liqun du Centre de Recherche pour le Développement, groupe de réflexion public, dans un communiqué qui accompagnait ces indices.

Toutefois, des analystes soulignent que le rebond en cours reste fragile.

"La dynamique de croissance se confirme, mais elle reste difficile", souligne Liu Li Gang et Zhou Hao, économistes chez ANZ, dans une note à ses clients. "Le rebond en cours de l'économie reste fragile et pourrait faiblir avec le resserrement de la politique monétaire."

Les craintes d'une politique moins accommodante ont été ravivées par l'annonce que trois grandes villes du sud-ouest - Pékin, Shanghai et Chongqing - vont appliquer des mesures strictes pour freiner la surchauffe du marché immobilier.

Les prix de l'immobilier dans les 100 plus grandes villes chinoises ont augmenté de 3,9% au mois de mars en variation annuelle, à un rythme plus rapide qu'en février, où la hausse avait été de 2,5%. Dans les dix plus grandes villes chinoises, y compris Pékin et Shanghai, les prix ont augmenté en mars de 1,3% sur un mois et de 6,1% sur un an, selon les chiffre du CREIS.

Ils estiment que ces deux indicateurs d'activité dans le secteur de l'industrie tend à montrer que le reprise de la deuxième économie mondiale n'est pas aussi vive que certains ne le pensaient, notamment en raison de l'instabilité de la demande de produits chinois à l'exportation.

La plupart des analystes s'attendent à ce que la Chine connaisse un redressement progressif et modeste cette année, soutenue par la demande interne d'investissements d'infrastructure et de consommation des ménages, après avoir enregistré en 2012 la plus faible croissance économique en 13 ans sous le coup de la baisse des exportations.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten

par Koh Gui Qing