PARIS - Emmanuel Macron a rendu hommage ce matin à Simone Veil en soulignant que ses victoires au profit des plus faibles devaient être toujours défendues et annoncé qu'elle reposerait avec son époux, Antoine, au Panthéon.

L'ancienne ministre de la Santé et ex-présidente du Parlement européen est décédée vendredi à l'âge de 89 ans.

Rescapée de la Shoah devenue femme d'Etat à la fibre humaniste, elle fut l'une des rares femmes engagées en politique dans les années 1970, qui la virent oeuvrer à la légalisation de l'avortement en France. Membre du Conseil constitutionnel puis de l'Académie française, Simone Veil a inspiré le respect de la classe politique, jusque chez ses adversaires.

Le chef de l'Etat a évoqué lors d'un hommage national aux Invalides les souffrances qu'a connues Simone Veil et "les victoires éclatantes qu'aucune autre qu'elle n'aurait pu remporter".

Saluant "la grandeur" de cette femme qui a mené "les combats du siècle" pour la légalisation de l'avortement et l'Europe, il a souligné qu'elle avait eu raison avant l'opinion ou contre elle, et avait eu à subir "la haine venimeuse" et "les injures exécrables".

"Les combats de Simone Veil ne sont pas des victoires acquises pour toujours", a dit Emmanuel Macron, déplorant que les libertés soient menacées dans trop d'endroits dans le monde, y compris en Europe.

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MOSCOU - L'entretien que Vladimir Poutine aura avec son homologue américain, Donald Trump, à Hambourg vendredi en marge du sommet du G20 permettra au président russe d'exposer sa position sur l'Ukraine et la Syrie, a dit aujourd'hui le Kremlin.

L'entretien sera limité dans le temps, cependant, ce qui ne donnera pas au président russe l'occasion d'entrer dans les détails de la genèse de la crise en Ukraine, a ajouté le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, lors d'une conférence téléphonique avec la presse.

La conversation devrait toutefois, espère la Russie, jeter les bases d'un dialogue permettant la résolution des conflits dans le monde et d'étudier les moyens de lutter ensemble contre le terrorisme.

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HAMBOURG, Allemagne - La police allemande a fait usage la nuit dernière de canons à eau pour disperser un demi-millier de manifestants anti-capitalistes qui bloquaient une rue de Hambourg non loin de l'endroit où se tiendra le sommet du G20 vendredi et samedi.

La police s'attend à ce que 8.000 manifestants violents soient présents à Hambourg à l'occasion du sommet du G20. Vingt mille policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité de l'événement.

Le magazine Der Spiegel rapporte que la police craint que les activistes n'utilisent des drones pour perturber le déroulement du sommet. La police a également dit avoir saisi une grande quantité d'armes blanches, des couteaux, mais aussi des battes de baseball et des matraques en plusieurs endroits de Hambourg et ses environs.

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LE CAIRE - Les pays arabes qui ont imposé des sanctions au Qatar en lui reprochant de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l'Iran ont décidé aujourd'hui de maintenir leurs sanctions à l'égard de Doha qui a refusé de se plier aux exigences de ses voisins.

Ces derniers réclamient notamment la rupture de ses relations avec des groupes "terroristes", la fermeture de la chaîne de télévision Al Djazira ou celle d'une base militaire turque.

Ils ne se sont en revanche pas prononcés sur une éventuelle exclusion de l'émirat du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

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ASTANA - Russie, Turquie et Iran ont constitué un groupe de travail pour finaliser la création de "zones de désescalade" en Syrie, annoncent les délégations des trois pays dans un communiqué commun publié aujourd'hui à l'issue de leur réunion à Astana.

L'annonce laisse supposer qu'ils ne sont pas parvenus à s'entendre pleinement sur ce point, comme l'espérait Moscou.

Selon le principal négociateur du gouvernement syrien, Bachar al Djaafari, la Turquie s'est opposée à l'adoption d'un accord formel.

Les discussions doivent reprendre lors de la dernière semaine d'août, toujours à Astana.

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PARIS - La ministre des Transports, Elisabeth Borne, relance l'idée d'une taxation des poids lourds étrangers transitant par la France afin qu'ils contribuent à l'entretien du réseau routier, tout en écartant l'hypothèse d'un retour de l'écotaxe, dans un entretien publié aujourd'hui dans Les Echos.

"Les flux de camions qui transitent par nos territoires doivent eux aussi contribuer au financement de nos infrastructures", déclare-t-elle au quotidien économique tout en précisant que "ce ne serait pas une bonne idée de relancer (l'écotaxe) en l'état".

L'écotaxe, dispositif voté en 2009 dans le sillage du Grenelle de l'environnement, lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, a été reportée à plusieurs reprises, puis suspendue en 2013 face à la fronde notamment des "Bonnets rouges" bretons. Son principe a été définitivement supprimé en novembre dernier lors du vote du budget 2017 à l'Assemblée et la Cour des comptes a dénoncé dans son dernier rapport annuel un "gâchis".

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PARIS - Le discours d'Emmanuel Macron au Congrès laisse perplexe une majorité de sondés, tout comme celui de son Premier ministre Edouard Philippe qui a obtenu hier la confiance des députés, selon une enquête Harris interactive pour RMC/Atlantico publiée aujourd'hui.

Un peu plus d'un sondé sur quatre (26%) juge convaincant le discours du chef de l'Etat donné lundi devant le Congrès réuni à Versailles, contre 27% pour le discours de politique générale prononcé hier par Edouard Philippe à l'Assemblée nationale.

Quatre dixièmes de sondés (42%) n'ont pas été convaincus par le discours présidentiel, et un tiers dit n'en avoir pas assez entendu parler pour se prononcer.

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PARIS - Le président du Sénat, Gérard Larcher, a apporté aujourd'hui son soutien à la réforme annoncée par Emmanuel Macron visant à réduire le nombre de députés et sénateurs.

"C'était annoncé, c'était partagé et là je partage avec le président de la République" cette réforme, a-t-il déclaré sur RTL. Le chef de l'Etat a annoncé lundi devant le Congrès réuni à Versailles sa volonté de réduire d'un tiers le nombre de parlementaires dans les deux chambres.

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BRUXELLES/PARIS - Quatre personnes ont été arrêtées aujourd'hui à Bruxelles et une autre dans la banlieue de Lille dans le cadre d'une opération antiterroriste conjointe des autorités françaises et belges, ont annoncé les autorités des deux pays.

La police belge a menée six perquisitions dans la nuit dans la commune bruxelloise d'Anderlecht et a interpellé quatre personnes, pour lesquelles un juge d'instruction décidera dans la journée de leur maintien éventuel en détention.

"Plusieurs armes ont été trouvées lors d’une de ces perquisitions", a indiqué le parquet fédéral belge dans un communiqué.

Selon la RTBF, des kalachnikovs, des munitions et des gilets par balles auraient été saisis.

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PARIS - Le ministère public a requis aujourd'hui trois ans d'emprisonnement à l'encontre du fils aîné du président de Guinée équatoriale Teodorin Obiang, dans le premier procès en France des "biens mal acquis" par des chefs d'Etat africains et leurs proches.

Il a également réclamé une amende de 30 millions d'euros et la confiscation de l'ensemble des biens mobiliers et immobiliers du prévenu saisis en France, d'une valeur d'environ 100 millions d'euros.

Teodorin Obiang, vice-président de Guinée équatoriale, était jugé en son absence pour blanchiment d'abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption.

L'instruction a établi que Teodorin Obiang avait acquis en France entre le début des années 2000 et 2011, directement ou par le biais de prête-noms ou de sociétés écrans, un important patrimoine mobilier et immobilier.