Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole progressaient légèrement lundi, poussés par le contexte géopolitique incertain, malgré les perspectives mornes pour la demande.

Vers 13h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier prenait 0,26% à 81,64 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, montait de 0,23% à 77,35 dollars. "Les inquiétudes géopolitiques restent vives, étant donné la situation au Moyen-Orient, la guerre en cours en Ukraine et les relations tendues entre les États-Unis et la Chine qui occuperont également le devant de la scène cette semaine lorsque Joe Biden rencontrera Xi Jinping", notait Susannah Streeter, d'Hargreaves Lansdown.

Le dirigeant chinois Xi Jinping et le président américain Joe Biden doivent notamment aborder la question de "la paix et du développement dans le monde" lors du sommet qui se tiendra cette semaine à San Francisco. Dans le même temps, les hôpitaux du nord de Gaza, pris dans les combats entre Israël et le Hamas, sont désormais tous "hors service", selon le mouvement islamiste palestinien.

Israël frappe sans répit la bande de Gaza depuis l'attaque meurtrière lancée sur son sol contre des civils par des commandos du Hamas le 7 octobre, et mène en parallèle depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but "d'anéantir" le mouvement islamiste, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël. Les prix du pétrole bénéficient par ailleurs du rapport mensuel de l'Opep publié lundi et "qui pointe des +sentiments négatifs exagérés+ et les +spéculateurs+ qui ont fait baisser les prix", ajoute Han Tan, analyste d'Exinity interrogé par l'AFP.

Selon l'analyste, "un tel langage pourrait se traduire par des actions, peut-être par le biais d'une intervention supplémentaire en matière d'offre, lorsque l'OPEP+ se réunira plus tard ce mois-ci". Malgré les risques géopolitiques d'extension du conflit aux pays exportateurs d'or noir du Moyen-Orient, les prix du brut restent contenus à cause de chiffres indiquant un "repli de la demande" en essence aux Etats-Unis, rappelle John Evans, de PVM Energy.

Ils surviennent "en même temps que de mauvais indicateurs économiques" chinois, qui présagent d'une demande "au mieux, terne" de la Chine, autre grande importatrice de pétrole.

afp/vj